Lors de son passage dans la «Matinale» sur Cnews le 14 octobre, Michel Onfray a estimé que l’expérience acquise avec les virus précédents pourrait aider dans la gestion de la crise actuelle. Toutefois il s’est aventuré à évoquer un autre Covid ayant existé, selon lui, en 2018:
«Et là on est dans une urgence, alors on bricole. On se dit bon, Covid-19, c’est qu’il y en a eu 18 précédemment. On va voir comment ceux-là fonctionnaient.»
«Non, c’était juste l’année 2019» est intervenue l’animatrice.
«C’était 2019, c’était l’année?» a poursuivi le philosophe avant de reprendre: «Mais enfin, de toute façon il y en a eu d’autres. Je crois que le SRAS fait partie des Covid, si je comprends bien. Vous vous dites ça a existé, ça a été soigné»
M.Onfray s’est par ailleurs montré critique face au discours des autorités sur les tests.
«Quand vous dites "les tests fonctionnent assez peu mais faites-vous tester", on teste mais on nous dit en même temps: "Ah ben 70% des tests fonctionnent les autres ça ne fonctionne pas". Donc si ça ne fonctionne pas il faudrait recommencer. Mais pourquoi est-ce que quand on recommencerait ça fonctionnerait mieux?»
«Il n’y a plus aucune vérité»
Le philosophe est également revenu sur le débat public dont le coronavirus fait l’objet depuis plusieurs mois. Il a dénoncé l’ère de la «post-vérité», évoquant la «difficulté de se faire un jugement» face au flux d’informations.
«Quand vous avez 10 médecins, vous avez 10 avis, vous n’avez pas la vérité, vous avez une lecture, un avis. On est dans ce qu’on appelle l’ère de la "post-vérité", a lancé le philosophe. «C’est difficile de se faire un jugement, parce qu’aujourd’hui on ne sait pas si ça repart, si ça ne repart pas, si c’est dangereux ou si ce n’est pas dangereux. […] Toutes les vérités étant possibles et pensables, il n’y a plus aucune vérité.»
Épidémie en France
Le 14 octobre, le gouvernement français a ordonné l'entrée en vigueur depuis vendredi minuit d'un couvre-feu en Île-de-France et dans huit métropoles (Aix-Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Grenoble, Saint-Étienne et Rouen) dans un effort d'endiguer une deuxième vague épidémique.
Avec 29.837 cas supplémentaires de contamination au Covid-19 constatés en 24h le 18 octobre, la France a recensé jusqu’à présent 897.034 cas. Dans le même temps, les autorités sanitaires ont fait état de 85 décès supplémentaires liés au Covid-19, ce qui porte le bilan de l'épidémie à 33.477 morts.
84 départements français restent en situation de vulnérabilité élevée, rappelle Santé publique.