La fonte des glaces pourrait provoquer des tsunamis dévastateurs en Alaska

De nouvelles études suggèrent que des tsunamis dévastateurs pourraient être déclenchés par la fonte des glaces en Alaska, rapporte le 18 octobre un article du Guardian. Sans préciser les causes exactes des glissements de terrain provoquant ce phénomène, des géologues auxquels se réfère le quotidien pointent le problème du changement climatique.
Sputnik

La fonte du pergélisol en Alaska, liée au processus du changement climatique, pourrait entraîner des tsunamis dévastateurs, indique un article du Guardian, publié le 18 octobre et se référant à de récentes études dans le domaine. Ce sont des glissements de terrain près du fjord Barry Arm, sur un itinériare populaire de navires de croisière qui suscitent le plus d’inquiétudes.

Les glissements de terrain y ont commencé au début du XX siècle et se sont multipliés depuis une décennie, précise le quotidien. Сette année, grâce à des photos prises depuis des satellites, ce problème a été remis sur le tapis dans le monde scientifique.

Ainsi, dans une lettre ouverte publiée en mai dernier, 14 géologues ont prévenu qu’il était «possible» que Barry Arm devienne le théâtre d’un glissement majeur d’ici un an et qu’il était «probable» qu’il le soit d’ici 20 ans.

Liens avec le réchauffement climatique

Les scientifiques auxquels se réfère le quotidien britannique pointent le lien qui existe entre le réchauffement climatique et les glissements de terrain.

«Lorsque le climat change, le paysage met du temps à s'adapter. Si un glacier recule très rapidement, il peut prendre les pentes environnantes au dépourvu -au lieu de s'ajuster progressivement elles pourraient échouer de manière catastrophique», a expliqué le géologue Bretwood Higman, qui a travaillé sur le fjord Taan et sur celui de Barry Arm, cité par le Guardian.

Erin Bessette-Kirton, une autre scientifique qui a analysé 30 ans de l’histoire des montagnes grâce à des photos prises depuis des satellites, en a conclu que les glissements de terrain dans la chaîne Saint-Élie et du Glacier Bay en Alaska «correspondaient aux années les plus chaudes». Elle a pourtant précisé au quotidien qu’il ne s’agissait que de «corrélations» et que les conditions exactesrestaient inconnues.

Tsunamis et montagnes glaciaires

À en juger par les statistiques des tsunamis ces dernières années, les montagnes glaciaires sont propices à ces phénomènes naturels. Ainsi, 10 des 14 plus grands tsunamis enregistrés au cours du siècle dernier se sont produits dans des zones de montagne glaciaires, explique l’article. Qui plus est, c’est bien une baie d’Alaska, celle de Lituya, qui a vu le mégatsunami de 1958, l’évènement ayant engendré la plus haute vague jamais enregistrée, laquelle s’est élevée à 524 mètres, rappelle le Guardian.

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