«Nous devrions voir les quelques braves hommes et femmes servant en Afghanistan revenir à la maison avant Noël!», tweetait Donald Trump le 8 octobre, prenant par surprise le Pentagone qui n’avait aucune connaissance de cela. Le Président a remis le couvert en début de semaine avec les forces présentes en Somalie, révèle Bloomberg.
D’après l’agence, M.Trump a fait savoir à ses conseillers qu’ils souhaitait voir un plan de retrait de toutes les troupes américaines en Somalie, et ce malgré les avertissements des hauts responsables militaires et antiterroristes du Pentagone. En effet, ceux-ci craignent que cette décision mène au renforcement de la présence terroriste dans la région, tout en cédant du terrain stratégique à la Chine et à la Russie.
La Défense américaine prend désormais ses distances avec son commandant en chef, estimant que ce dernier ne cherche qu’à accomplir une promesse de campagne alors qu’il expose ainsi le pays à des risques pour la sécurité nationale.
Parmi les opposants à cette décision figurent notamment le secrétaire d’État à la Défense, Mark Esper, et le général Mark A. Milley, chef d’État-Major des armées. Selon un porte-parole du Pentagone, cette question a été délibérée au Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche, mais aucune décision n’a encore été prise.
Présence américaine en Somalie
Environ 700 soldats se trouvent actuellement en Somalie, la plupart répartis en petites unités de forces spéciales à travers le pays, indique le New York Times. Leurs missions consistent à former et conseiller l’armée somalienne dans la lutte antiterroriste et à mener des raids de capture contre Al-Chabab, groupe terroriste islamiste lié à Al-Qaïda* ayant pour objectif d’instaurer la charia en Somalie.
*Organisation terroriste interdite en Russie