La Grèce se prépare à son 2e tir d’essai de S-300 en sept ans, selon un journal grec

Peu après la tenue de tirs d’essai de missiles sol-air S-400 turcs en mer Noire, la Grèce se prépare à son tour à tester ses missiles de fabrication russe. Selon le journal grec Eidiseis, un deuxième tir d’essai de S-300 en sept ans serait programmé pour début novembre.
Sputnik

Les forces armées grecques mèneront début novembre des tirs d'entraînement de systèmes de défense sol-air S-300 en Crète, pour la deuxième fois depuis le déploiement de ces systèmes sur l’île il y a 22 ans, a annoncé dimanche 18 octobre le journal grec Eidiseis.

«Début novembre, "l’ours rouge" [S-300, ndlr] effectuera son deuxième voyage en Crète occidentale, à La Canée, où se trouve le pas de tir de l'Otan, après une pause de sept ans. "L’ours rouge" est en service depuis 22 ans à la pointe est de la Crète et il est prêt à "dévorer" n’importe quel "prédateur volant" dans un rayon de 280 km», indique le journal.

Et de rappeler que les premiers tirs d’entraînement de S-300 s’étaient tenus le 13 décembre 2013, 14 ans après leur déploiement en Crète avec le consentement des Américains. Plusieurs dizaines d’attachés militaires des pays occidentaux et orientaux, dont les États-Unis, la Chine et la Turquie, avaient assisté à ces exercices.

Des S-300 grecs qui répondraient aux S-400 turcs

Les préparatifs pour les deuxièmes tirs d’essai de S-300 grecs coïncident avec la montée de tensions entre la Grèce et la Turquie à cause de la Méditerranée orientale et deux jours après des tirs d’essai de systèmes S-400 turcs dans la région de la mer Noire, rappelle le journal.

«Le parapluie anti-aérien protégeant la Crète se compose principalement de S-300 et d’autres systèmes à courte portée de fabrication russe (TOR M-1 et OSA). Les missiles russes en Crète garantissent également la sécurité de la base américaine à Souda. La différence entre les S-300 grecs et les S-400 turcs, est donc que les missiles grecs ont le consentement des États-Unis, alors que les missiles de la Turquie ont leur malédiction», écrit le journal.

S-300 en Crète

Les systèmes de défense antiaérienne russes S-300 (S-300 PMU-1) ont été achetés par Chypre au milieu des années 1990. Cependant, en raison d'une vive réaction de la Turquie, en accord avec Athènes, les systèmes ont été placés en Crète, île grecque, puis sont devenus la propriété de la Grèce.

En décembre 2013, la Grèce a pour la première fois testé ses S-300 dans le cadre des exercices White Eagle. Le missile a détruit sa cible à une distance de 30 kilomètres et à une altitude de moins de 2 km. Les experts avaient alors apprécié la fiabilité des missiles en service depuis 14 ans.

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