Sur fond d’attentat de Conflans, le CCIF est accusé d’avoir participé au harcèlement de Samuel Paty, le professeur qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.
Le 17 octobre, l’ex-journaliste de Charlie Hebdo Zineb el-Rhazoui a réagi au tweet du collectif, qui avait préconisé que «le deuil devrait imposer le silence».
«Votre silence, oui. Pas le nôtre. Pas après cette chasse à l'homme à laquelle vous avez participé. Ça suffit. La République ne baissera ni la tête, ni la garde devant vous», a tweeté à son tour la députée des Yvelines Aurore Bergé.
Dans un communiqué publié ce samedi 17 octobre, le CCIF s’en est pris à l’élue et ex-journaliste de Charlie Hebdo Zineb el-Rhazoui qui a déclaré qu’« une campagne de harcèlement a été menée contre lui [le professeur ndlr] avec l’aide du CCIF et l’académie en a été informée».
Les deux femmes vont faire l’objet d’une plainte pour «diffamation», a annoncé le CCIF, précisant qu’«une simple enquête montrera que ces allégations sont fausses et d’une gravité extrême».
Accusations de Thibault de Montbrial contre le CCIF
Sur Europe 1 ce dimanche, l'avocat Thibault de Montbrial a dénoncé le «rôle extrêmement trouble» du CCIF dans la montée de l’islamisme politique en France.
«Je fais un pas de côté: tout cela est largement théorisé. Les Frères musulmans*, les salafistes, ont écrit depuis des dizaines d’années des ouvrages sur comment prendre le contrôle des pays occidentaux en utilisant nos valeurs contre nous-mêmes et en multipliant les procès au nom de nos valeurs à nous pour faire triompher les leurs», a expliqué l'avocat.
«Le CCIF, quand vous regardez leur rôle sur les réseaux sociaux, ils sont à l'affut de tous les incidents - certains sont même parfois, on le sait, générés par des agents provocateurs - et on se rend compte que derrière, un certain nombre d'associations islamistes les récupèrent.»
*Organisation interdite en Russie