Le titre et la manière d’aborder le sujet n’ont pas fait l’unanimité. L’article du 16 octobre du New York Times consacré à l’attaque terroriste qui a mené à la décapitation d’un professeur d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine était titré «French Police Shoot and Kill Man After a Fatal Knife Attack on the Street», à savoir «La police française tue un homme après une attaque mortelle au couteau dans la rue».
Le titre, mettant davantage l’accent sur le fait que les policiers aient tué un homme plutôt que sur la nature terroriste de l’attaque, n’a pas été au goût de tous, a fait remarquer Valeurs actuelles.
«Un professeur de lycée a été décapité pour blasphème en France, le pays le plus laïc, et le New York Times le formule comme ça», critique la journaliste australienne Claire Lehmann.
«C’est ainsi que le New York Times, journal de gauche de plus en plus répugnant, a décrit la décapitation d’un enseignant en France qui a eu lieu hier», déplore quant à lui l’homme politique anglais Peter Whittle.
La journaliste du Figaro Eugénie Bastié a exprimé le même avis, déplorant «l’art du déni dans la presse multiculturaliste américaine».
Le quotidien américain a modifié son titre depuis, supprimant l’«attaque mortelle au couteau» pour évoquer la décapitation de la victime. Néanmoins, comme le précise Mme Bastié, le chapeau de l’article garde un angle particulier: «la victime a immédiatement été érigée en martyr de la liberté d’expression».
Silence de France Inter et deux lignes sur Libé
Valeurs actuelles a également épinglé un tweet de Claude Posternak sur la couverture médiatique de France Inter, dont le compte Twitter n’a fait aucune mention de cette attaque terroriste jusqu’à huit heures après les faits.
Libération, en consacrant la majeure partie de sa une de samedi à Donald Trump et deux lignes sur la décapitation, a également provoqué l’indignation des internautes. Journaliste pour le quotidien, Damien Dole explique toutefois que trop peu d’informations fiables étaient disponibles au moment de boucler la publication.