L’auteur de l’attaque contre un professeur d'histoire-géographie dans les Yvelines vivait officiellement en France depuis 12 ans, ce qui a été confirmé par la France, a déclaré à Sputnik le secrétaire de presse de l’ambassade russe à Paris, Sergueï Parinov.
«L’individu habitait en France depuis 12 ans à titre officiel. Il importe plus de savoir où la personne s'est radicalisée et a emprunté la voie du terrorisme, condamné par la Russie dans toutes ses manifestations, que son lieu de naissance», a précisé M.Parinov.
En 2008, il est venu en France avec sa famille, a-t-il poursuivi. Celle-ci a demandé le statut de réfugié et a vécu en France sur la base d'un titre de séjour de longue durée, selon les informations fournies par l’administration française.
Le jeune homme a reçu un permis de séjour à l'âge de 18 ans et avant cela, il était déclaré selon les papiers de ses parents.
Au vu de cela et du fait qu’une personne est privée de la nationalité russe une fois qu’elle reçoit le statut de réfugié politique, la Russie n’a rien à voir avec la tragédie survenue vendredi 17 octobre en région parisienne, a indiqué M.Paronov, cité par les médias russes.
Premières conclusions du parquet antiterroriste
Lors d’une conférence de presse le lendemain de l’attentat, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard a annoncé que le terroriste était né à Moscou en 2002. Il «était inconnu des services de renseignements sur un plan judiciaire» et habitait à Évreux (Eure) et avait un titre de séjour délivré le 4 mars dernier et valable jusqu'en mars 2030.
Sur lui, l’individu avait un couteau «de type poignard», une «arme de poing de type Airsoft» et cinq cartouches de gaz compatibles avec cette arme. A quelque 30 mètres du corps du professeur les forces de l’ordre ont trouvé «un second couteau d'une longueur totale de 35 centimètres, ensanglanté».
Un hommage national est prévu mercredi pour honorer la mémoire de l’enseignant, qui était «tout à fait en droit» de montrer en classe des caricatures de Mahomet, raison de la colère de certains parents d’élèves, a déclaré le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer.
Neuf personnes étaient en garde à vue le 17 octobre, dont un militant islamiste très actif, Abdelhakim Sefrioui.