La justice a forcé l'État à donner le statut de réfugié à la famille de l’auteur de l’attaque à Conflans, selon Le Point

La famille du terroriste qui a décapité un enseignant dans les Yvelines avait fait une demande d’asile en France, d’abord refusée par l’État, indique Le Point. Une décision de justice est venue casser le verdict de l’administration quelques années plus tard.
Sputnik

Arrivée en France en 2008, la famille du terroriste de Conflans-Sainte-Honorine s’était vue refuser une demande d’asile, rapporte Le Point. L’administration avait en effet mis son veto à l’établissement sur le sol français de cette famille, originaire d'un village au sud de Grozny, en Tchétchénie.

Cependant, la Cour nationale du droit d'asile a cassé cette décision en 2011 et la famille a bien pu obtenir le statut de réfugié en France. L’obligation de quitter le territoire n’a donc pas été prononcée.

«La justice a obligé l'État à donner le statut de réfugié à cette famille. Comme il a obtenu la protection de l'État en 2011, le permis de séjour lui a été accordé automatiquement à sa majorité», explique au Point un haut fonctionnaire.

Commentaire de l’ambassade russe

L’ambassade de Russie à Paris a indiqué que le jeune homme était né à Moscou mais habitait en France à titre officiel depuis 12 ans avec un statut de réfugié politique, et que, par conséquent, il avait été déchu de la nationalité russe.

«Il importe plus de savoir où la personne s'est radicalisée et a emprunté la voie du terrorisme, condamné par la Russie dans toutes ses manifestations, que son lieu de naissance», a souligné le secrétaire de presse de l’ambassade.

Les forces de l'ordre ont par ailleurs retrouvé le permis de séjour du terroriste, délivré le 4 mars 2020, année de son dix-huitième anniversaire. Le document porte le nom de  Abdoullakh A.. Le permis de séjour est valable jusqu'en mars 2030.

Le terroriste a été abattu par la police dans le Val-d’Oise, après avoir décapité un enseignant d’histoire-géographie. Dix personnes ont été placées en garde-à-vue suite à ce meurtre, dont un militant islamiste connu des renseignements français.

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