Il a été interpellé mardi 13 octobre et a avoué le meurtre de Victorine Dartois dont la mort a fortement ému la France et les 20.000 habitants de Villefontaine, dans l’Isère. Ludovic B., 25 ans, père de famille marié depuis trois ans, est décrit auprès du Parisien comme un «garçon normal» malgré sa consommation de stupéfiants, mais aussi comme un «petit délinquant local». Il devrait être déféré ce jeudi.
L’un de ses amis a évoqué sa relation difficile avec sa femme et sa belle-famille, une version confirmée par un voisin: «Il y avait souvent des engueulades chez lui. On entendait des cris». Un autre témoin précise qu’il consommait de la cocaïne.
Une voisine contactée par RTL se dit quant à elle surprise par cette interpellation: «Je ne m'y attendais pas du tout, il n'avait pas l'air d'un fou. Il était plutôt tranquille avec sa petite famille, il a un bébé d'un an». «Il était sympa, gentil», commente l’un de ses anciens camarades de classe qui se réjouit toutefois qu’il y ait «un fou en moins dans la nature».
Il résidait dans le quartier des Fougères, à moins de dix minutes à pied de l’endroit où la jeune victime a passé son dernier coup de téléphone à sa sœur, à proximité du stade de la Prairie. Non loin de là coule le petit ruisseau où son corps a été retrouvé. Le 4 octobre, la marche blanche pour Victorine est passée juste derrière chez lui.
L’enquête
Toujours selon Le Parisien, un témoin a livré un élément qui a pu conduire les gendarmes sur la piste du suspect. Des chiens policiers ont également permis de retrouver des vêtements jetés dans un conteneur à poubelle qui ont pu appartenir à ce dernier. Des analyses de ces vêtements ainsi qu’une comparaison de l’ADN du suspect avec les échantillons présents sur des objets personnels de Victorine sont en cours.
L’étudiante en BTS communication âgée de 18 ans a été retrouvée le 28 septembre dans un ruisseau, deux jours après avoir été portée disparue. Si les circonstances de sa mort sont encore inconnues, une source proche de l’enquête penche pour «une mauvaise rencontre» au cours de laquelle le suspect a tenté d’aborder sa victime.
L’important sera de connaître précisément l’identité du suspect et ses motivations, selon l’avocate de la famille, laquelle est soulagée que l’individu ne se trouve plus «dans les rues de Villefontaine». «On a pensé à nos petites sœurs, à nos filles, à nos femmes. On avait peur pour elles», ont confié des habitants de la commune.