La classe politique française critique dans sa majorité l'introduction d’un couvre-feu nocturne en Île-de-France et dans huit autres métropoles à partir de samedi.
«On nage en absurdie: couvre-feu la nuit mais métro le jour; métropoles fermées mais vacances pour tous à la campagne», s’exclame sur Twitter le vice-président du groupe LR Guillaume Peltier.
«60% des contaminations ont lieu au travail ou à l’école»
Pour le patron LFI Jean-Luc Mélenchon, «60% des contaminations ont lieu au travail ou à l’école ou à l’université entre 8 heures et 19 heures».
«Bienvenue en Absurdie», écrit-il à son tour.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a réagi plus tard à la publication de M.Mélenchon, lui expliquant qu’il «confond(ait) clusters et diagnostics», rappelant que «60% des clusters, ça signifie 10% des contaminations identifiées».
«Impréparation et manque de cohérence»
La chef de file RN Marine Le Pen souligne quant à elle «la déception [qui, ndlr] doit être vive chez les soignants, qui n’ont entendu aucune annonce pour les soulager en personnels et en matériel».
«Impréparation et manque de cohérence», telle était la réaction du président du Parti socialiste Olivier Faure.
Soutien d’Éric Ciotti
Cependant, plusieurs autres personnalités soutiennent la mesure introduite, comme le député LR Éric Ciotti.
«Je salue le couvre-feu annoncé par le Président de la République. Une mesure forte et indispensable pour faire reculer le virus», indique-t-il sur Twitter.
Par ailleurs, la maire de Paris Anne Hidalgo appelle à «rester unis et appliquer les mesures annoncées par le président de la République, même si elles sont dures» face à «la forte circulation du Covid-19 en France et à Paris».
Un couvre-feu de 21h à 6h
Mercredi soir, le Président français a décrété un couvre-feu total à Paris et dans sa région, «où le virus circule très activement», ainsi que dans les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne.
Les villes qui concentrent 20 millions d'habitants sont les plus touchées par la reprise de l'épidémie depuis la rentrée et le gouvernement prévoit d'étendre la mesure jusqu'au 1er décembre si le Parlement l'autorise.