Après trois ans de réforme, les avions de l’armée française volent-ils mieux?

Alors que moins d'un avion de l'armée sur deux était disponible il y a trois ans en l'absence de responsabilité claire dans la chaîne d'entretien, la réforme du maintien en condition opérationnelle commence à porter ses fruits, selon Les Échos.
Sputnik

Il y a trois ans, quand moins d'un aéronef militaire sur deux était disponible, la ministre des Armées Florence Parly avait constaté une absence de responsabilité claire dans la chaîne d'entretien et avait promis de remettre à plat le maintien en condition opérationnelle du matériel aéronautique, relatent Les Échos.

Face à la dérive des coûts d'entretien et des heures de vol, une structure nouvelle a été mise en place: la Direction de la maintenance aéronautique. Confiée à l'ingénieur de l'armement Monique Legrand-Larroche, elle a été placée sous l'autorité du chef d'État-major des Armées (CEMA) et non plus sous celle de l'Armée de l'air.

Ce jeudi 15 octobre, Mme Parly devrait s’en féliciter lors d'une visite au sein de l'Atelier industriel de l'aéronautique à Clermont-Ferrand.

Résultats obtenus

Le ministère des Armées, «premier recruteur en France en 2021», selon Florence Parly
Selon Les Échos, en trois ans, le taux de disponibilité des avions de transport lourd, les A400M, est passé de 20% à 33%, tandis que celui des 18 hélicoptères Fennec de l'Armée de terre a doublé, l'heure de vol passant ainsi de 3.500 euros à 1.800 euros. Pour l'hélicoptère de combat Tigre, les progrès démarrent, avec un taux de disponibilité de 31% cette année, contre 26% en 2017.

«97% des pièces de rechange doivent désormais être disponibles en trois jours maximum», explique le ministère. Autre progrès notable: la capacité de vol des hélicoptères de transport de troupes Caracal, passée de 26 à 46%.

Le cabinet de la ministre avance qu'entre 2019 et 2022, des contrats de maintenance globaux seront passés avec les industriels pour tous les types de flotte, «en lieu et place de dizaines de contrats éparses pour chaque type d'appareils».

«On dépense plus mais mieux»

Pour que les résultats soient plus tangibles, des hausses budgétaires sont programmées. De 2,3 milliards d'euros de crédits de paiements en 2017, l'enveloppe est passée à 2,7 milliards cette année. Elle atteindra trois milliards en 2022 puis quatre milliards en 2025.

Le cabinet de la ministre affirme que les progrès en disponibilité rapportent nettement plus que ces dépenses supplémentaires.

«Le système consommait de plus en plus d'argent et se dégradait. À présent, on dépense plus mais mieux.»
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