Dans le contexte des tensions en Méditerranée orientale, le Président turc a promis donner à la Grèce «la leçon qu'elle mérite».
«Nous allons continuer à apporter à la Grèce et à l'administration chypriote-grecque […] la réponse qu’elles méritent sur le terrain», a lancé Recep Tayyip Erdogan lors d’une prise de parole à Ankara.
Ces déclarations du chef de l'État turc interviennent après que la Turquie a renvoyé le navire Oruc Reis pour y faire une étude sismique dans la zone contestée en Méditerranée orientale.
La Grèce a qualifié la décision turque de renvoyer son navire, qui avait déjà provoqué des tensions au mois d'août, de «grave escalade» menaçant la paix régionale, compte tenu du fait que la semaine dernière, les deux pays avaient convenu de prendre des mesures de confiance mutuelle et d'organiser des discussions bilatérales sur leur contentieux maritime.
Escalade des tensions en Méditerranée orientale
Après la signature d'un accord maritime entre Athènes et Le Caire, Recep Tayyip Erdogan a annoncé début août la relance de la prospection d'hydrocarbures dans une zone disputée de la Méditerranée orientale.
Ankara a multiplié les forages au large de Chypre, des activités jugées «illégales» par la plupart des pays de la région et l'Union européenne.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prévenu que si Ankara poursuivait «ses actions illégales», l'UE utilisera «tous les instruments à (sa) disposition». Elle a précisé que la Commission était chargée d'élaborer des sanctions économiques et qu’elles étaient prêtes à être «utilisées immédiatement», une menace balayée par Ankara.
Tensions entre la France et la Turquie
Dans le cadre des tensions croissantes entre la Turquie et la Grèce en Méditerranée, la France a soutenu la Grèce en renforçant ses effectifs dans la région, déployant notamment deux navires supplémentaires et plusieurs chasseurs Rafale en Crète. Emmanuel Macron a invité l’Europe à se montrer «ferme» face à la Turquie.