À l’issue d’un conseil des ministres mercredi 14 octobre à Téhéran, Hassan Rohani a réagi aux menaces de son homologue américain, affirmant que «les dirigeants actuels de la Maison-Blanche est le mal qui frappe le monde entier», selon l’agence de presse Fars Arabic. Il a par ailleurs rappelé le rôle des États-Unis dans la situation en Afghanistan, en Irak et en Syrie.
«La patience est parfois nécessaire pour atteindre tous les objectifs escomptés, mais bien sûr un mal est apparu au milieu de ce monde et ce sont les dirigeants actuels de la Maison-Blanche», a lancé le chef de l’État iranien. «Ce mal a frappé le monde entier et pas uniquement le peuple iranien.»
Les Américains «ont été vaincus partout»
Sur Twitter, Donald Trump affirmait récemment que «des rapports de presse laissent penser que l'Iran planifie un assassinat ou une autre attaque contre les États-Unis en représailles au meurtre» du général Qassem Soleimani, commandant de la Force al-Qods, unité d’élites des Gardiens de la révolution.
Hassan Rohani a réagi à ces allégations: «Que les États-Unis nous disent, quels succès ont-ils réalisés en politique étrangère durant ces quatre dernières années? […] Ils ont été vaincus partout, que ce soit face aux Palestiniens, aux Irakiens ou aux Syriens».
Trump avait également prévenu que «toute attaque de l'Iran contre les États-Unis, sous quelque forme que ce soit, appellera une contre-attaque qui sera mille fois plus puissante».
Le chef de l’État iranien a également répondu à ces menaces, affirmant que «les mots vulgaires que le Président des États-Unis utilise contre le grand et vaillant peuple iranien sont en réalité une preuve que ce peuple a vaincu les Américains et les a mis à genoux».
Les guerres américaines dans la région
Dans ce contexte, Hassan Rohani a évoqué la situation en Afghanistan.
«Regardez ce qu’ils ont fait de l’Afghanistan. N’ont-ils pas promis de rétablir la sécurité de l’est à l’ouest dans son territoire? Alors qu’aujourd’hui ce pays fait face à une situation gravissime à tous les niveaux», souligne-t-il.
Suite aux menaces lancées par Donald Trump, l'Iran a adressé une lettre de protestation au secrétaire général des Nations unies dans laquelle Téhéran estime que les menaces du chef de l’État américain sont une violation des principes de la Charte des Nations unies, notamment son article 2 qui interdit explicitement les menaces ou le recours à la force.
*Organisation terroriste interdite en Russie