La France s’est dite «préoccupée» par l'annonce du déploiement en Méditerranée orientale d'un navire de recherche sismique turc.
Selon le communiqué diffusé par le ministère français des Affaires étrangères, Paris attend de la Turquie «qu'elle se conforme à ses engagements, s'abstienne de nouvelles provocations et donne des gages concrets de sa volonté de dialoguer de bonne foi».
La Grèce dénonce une «grave escalade»
Les forces navales turques ont annoncé le 11 octobre que le navire Oruc Reis mènerait une étude sismique en Méditerranée orientale, au sud de l'île grecque de Kastellorizo.
La Grèce a qualifié la décision de la Turquie de «grave escalade» menaçant la paix régionale, compte tenu du fait que la semaine dernière, les deux pays avaient convenu de prendre des mesures de confiance mutuelle et d'organiser des discussions bilatérales sur leur contentieux maritime.
Une zone disputée de la Méditerranée orientale
Ankara a multiplié les forages au large de Chypre. Des activités jugées «illégales» par la plupart des pays de la région et l'Union européenne.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prévenu que si Ankara poursuivait «ses actions illégales», l'UE utilisera «tous les instruments à (sa) disposition». Elle a précisé que la Commission était chargée d'élaborer des sanctions économiques et qu’elles étaient prêtes à être «utilisées immédiatement». Une menace qu’Ankara a balayée.
Tensions entre la France et la Turquie
Dans le cadre des tensions croissantes entre la Turquie et la Grèce en Méditerranée, la France a soutenu la Grèce en renforçant ses effectifs dans la région, déployant notamment deux navires supplémentaires et plusieurs chasseurs Rafale en Crète. Emmanuel Macron a invité l’Europe à se montrer «ferme» face à la Turquie.