Dans le contexte de la visite officielle effectuée par le chef de la diplomatie iranienne en Chine, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saeed Khatibzadeh a fait savoir ce lundi 12 octobre lors d’un point presse que Pékin et Moscou avaient proposé deux plans pour relancer le dialogue entre l’Iran et les monarchies du Golfe, a rapporté l’agence officielle iranienne Irna. Il s’est également exprimé sur la fin de l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran.
«La Chine et la Russie ont présenté, chacune de leur côté, une initiative pour relancer le dialogue entre l’Iran les États du Golfe», a déclaré le diplomate, soulignant que son pays «avait favorablement accueilli les deux plans et [qu’]il en a informé Moscou et Pékin» sans donner plus de détails.
L’Iran aspire à mettre un terme à l’embargo
Lors du même point presse, Saeed Khatibzadeh a exprimé l’aspiration de l’Iran à la levée de l’embargo sur les ventes d’armes, cinq ans après la conclusion de l’accord sur le nucléaire iranien à Vienne.
«Le 17 octobre, la durée de l'embargo sur les ventes d’armes imposé à l'Iran prendra fin cinq ans après la signature de l'accord nucléaire», a signalé le diplomate, soutenant que cela aura lieu «malgré les efforts de Washington pour imposer sa domination et sa volonté sur les autres pays du monde après son retrait de cet accord».
En juillet 2015, en vertu de l’accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne, l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran devait être levé au bout de cinq ans. Cependant, le document stipule également que les livraisons d'armes à Téhéran doivent s’effectuer après approbation du Conseil de sécurité de l’Onu.
Mi-août, le Conseil de sécurité de l'Onu a rejeté un projet de résolution américain concernant la prolongation de l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran. L'administration Trump avait menacé de punir tout pays violant les sanctions internationales que Washington a estimé être toujours en vigueur.
Moscou envoie balader Washington
Tout en signalant que Moscou n'avait pas peur des menaces de Washington, le diplomate a précisé que «si l'Iran avait certaines propositions pour l'achat d'armes russes, elles peuvent être soigneusement étudiées après le 18 octobre».
Mercredi 7 octobre, Benyamin Netanyahou a exprimé ses craintes à Vladimir Poutine concernant la vente annoncée de systèmes S-400 Triumph à l’Iran. De plus, la Turquie, qui a acheté il y a plus d’un an des batteries de S-400, pourrait les tester dans les prochains jours et risque ainsi de provoquer l’ire des États-Unis et de l’Otan.