En pleine crise sanitaire, des images d’un métro parfois surchargé à Paris cette semaine ont été pointées du doigt. La situation a été comparée avec les restrictions imposées aux restaurants et la fermeture des bars. Interrogé sur cette différence de traitement entre ces lieux lors de son point hebdomadaire jeudi 8 octobre, le ministre de la Santé Olivier Véran a fourni des explications.
«Les transports en commun, c'est le moyen d'aller au travail, le moyen souvent d'emmener ses enfants à l'école, d'aller étudier à l'université. Les transports sont indispensables pour la vie économique et la vie sociale de notre pays», a-t-il tenu à souligner.
Une politique de «réduction des risques»
Le ministre a pourtant reconnu que «le risque zéro ne peut pas exister dans les transports». Cependant, d’après lui, le gouvernement applique actuellement une politique de «réduction des risques».
«La réduction des risques cela veut dire, sans supprimer les transports, faire en sorte qu'en respectant les gestes barrières, en utilisant du gel hydroalcoolique, en gardant le masque en toutes circonstances, en faisant attention, on prend les transports en commun», ajoute-t-il.
La question des bars «hélas, pose plus de difficultés»
S’après M.Véran, «la question des bars, hélas, pose plus de difficultés».
«Des études montrent, c'est attesté, qu'il y a des lieux de contamination, et les lieux de contamination d'aujourd'hui sont les malades dans les hôpitaux dans trois semaines», a-t-il dit.
Images du métro bondé
Cette semaine, plusieurs usagers ont diffusé sur les réseaux sociaux des photos de métros, bus et trams bondés aux heures de pointe dans les grandes villes de France et notamment à Paris.
Par exemple, le 8 octobre, le RER B a dominé pendant plusieurs heures les tendances de Twitter France. Du côté du compte Twitter du RER B, l’explication est brève: restitution tardive de travaux. En toute vraisemblance, les travaux nocturnes effectués sur la ligne n’ont pas pu être terminés à temps, ce qui a retardé les départs entre Aulnay-sous-Bois et l’aéroport Charles de Gaulle et perturbé le réseau.
Situation dans l’Hexagone
Après Aix-Marseille et Paris, quatre autres villes, à savoir Lille, Grenoble, Lyon et Saint-Etienne, vont être basculées en zone d'alerte maximale. Cela «a été décidé par le Président de la République en conseil de défense et de sécurité nationale. Ce passage sera effectif à compter de samedi matin», a annoncé jeudi le ministre de la Santé.
Entre le 7 et le 8 octobre, plus de 18.000 nouveaux cas de contamination ont été détectés, comme la veille, selon Santé publique France. Plus de 1.400 patients se trouvaient en réanimation (pour quelque 5.000 lits). Selon le bilan de jeudi soir, 32.521 personnes atteintes du coronavirus sont décédées en France depuis le début de l'épidémie.