Les faits s'étaient déroulés dans la nuit du 16 au 17 janvier à Xirocourt (Meurthe-et-Moselle). La victime, âgée de 83 ans et veuve d'un major de la gendarmerie, avait été retrouvée dans sa chambre allongée alors qu'elle était grièvement blessée à la tête et au visage avec notamment «une fracture d'une mâchoire et une grande plaie à une joue», a expliqué M. Pérain.
«Acte de barbarie sur une personne vulnérable»
Transportée à l'hôpital, l'octogénaire est décédée dix jours après les faits mais le rapport d'autopsie «n'a pas établi de lien direct entre l'agression particulièrement violente et le décès», a détaillé M. Pérain, précisant que «des expertises sont en cours» car «les coups reçus ne sont pas létaux».
À ce stade, le magistrat instructeur a retenu l'incrimination la plus grave pour la mise en examen mais si le lien de causalité n'était pas démontré, il pourrait les requalifier en «vol avec violence suivi d'acte de barbarie sur une personne vulnérable».
Les deux suspects, des membres de la communauté du voyage sédentarisé, l'un âgé de 21 ans peu connu de la justice, et le second de 37 ans, avec déjà 16 mentions à son casier judiciaire, notamment pour «vols ou vols aggravés», ont finalement été confondus par leur ADN.
Interpellés par le GIGN
Ils avaient déjà été identifiés par la Section de Recherche de Nancy qui avait remonté la piste d'un numéro de téléphone. Le plus jeune avait en effet fait du porte-à-porte quelques jours plus tôt, chez la vielle dame comme dans le quartier pour proposer ses services pour élaguer les arbres et avait laissé son numéro.
Les deux hommes ont été interpellés lundi, l'un avec le soutien du GIGN. Des mandats de dépôts ont été requis à leur encontre. La décision du juge des libertés et de la détention était attendue mercredi en fin d'après-midi.