Mercredi 7 octobre vers 22h15 deux agents de la police judiciaire en planque ont été agressés dans des circonstances qui restent à déterminer au sein d’une zone industrielle à Herblay (Val-d'Oise), rapportent Actu17 et BFM TV.
Pronostic vital engagé
Actu17 indique que les fonctionnaires ont été blessés, l'un à la cuisse et au genou, le second à la jambe. Ils ont été transportés à l'hôpital. Les jours du deuxième policier sont en danger.
Les agresseurs sont activement recherchés.
«Ils étaient en planque et en civil, je ne suis pas sûr que les agresseurs savaient que c'était des policiers» a expliqué le maire d'Herblay Philippe Rouleau sur BFM TV.
«Non seulement on leur a tiré dessus, mais il y a eu une bagarre et les coups ont été terribles», a-t-il détaillé.
Réaction du ministre de la Justice
Un message de soutien aux deux agents blessés, à leur famille et à l’ensemble des policiers a été adressé par le ministre de la Justice au micro de BFM TV.
Invité de Bourdin Direct, Éric Dupond-Moretti a ainsi qualifié l’agression de «drame insupportable» et a exprimé l’espoir que les coupables seraient arrêtés et jugés.
Selon le rapport policier que Sputnik a pu consulter, un agresseur était «de type africain», un autre «métis frisé» et le troisième «de type nord-africain crâne rasé».
Les fonctionnaires ont été repérés par les jeunes alors qu’ils étaient en surveillance. Ils ont été sortis de leur véhicule et roués de coups. Bien qu’ils aient annoncé qu’ils étaient policiers, les malfaiteurs ne se sont pas arrêtés et ont volé leurs armes.
Enfin, ils ont tiré à plusieurs reprises dans le bas du corps des agents.
Selon le rapport, un policier a reçu deux balles au mollet et au tibia, a eu son épaule gauche déboîtée et un traumatisme facial.
L’autre, transporté inconscient à l’hôpital et dont le pronostic vital est engagé, a été touché par quatre balles et souffre d’une fracture du crâne.
Le ministre de l’Intérieur parle d’un massacre
Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin les deux policiers ont été «massacrés», avec «selon toute vraisemblance la claire intention de tuer».
«Ce sont des actes de grande sauvagerie (...) une sauvagerie qui est devenue quotidienne», a ajouté M. Darmanin cité par l’AFP devant le commissariat de Cergy-Pontoise auquel étaient rattachés les deux fonctionnaires.
Selon des sources policières à Sputnik, l’agent de 30 ans grièvement blessé hier soir à Herblay risque l’amputation.