Des «propositions de sanctions additionnelles» contre Moscou préparées par la France et l'Allemagne en lien avec l'affaire Navalny seront transmises cette semaine aux membres de l'Union européenne, ont annoncé mercredi 7 octobre les ministres français et allemand des Affaires étrangères dans un communiqué commun.
«La France et l’Allemagne transmettront à leurs partenaires européens des propositions de sanctions additionnelles. Ces propositions viseront des personnes que nous considérons comme responsables de ce crime et de cette violation des normes internationales, en raison de leurs fonctions officielles, et une entité impliquée dans le programme Novitchok», ont indiqué Jean-Yves Le Drian et Heiko Maas.
Le 5 octobre, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que le nouveau régime de sanctions créé dans l’Union européenne serait appliqué dans le cadre de l’affaire Alexeï Navalny.
Affaire Navalny
Hospitalisé à Omsk le 20 août après avoir fait un malaise à bord d’un avion, l’opposant et blogueur russe Alexeï Navalny a été par la suite transféré en Allemagne. Peu de temps après son admission à l’hôpital de la Charité de Berlin, le gouvernement allemand a affirmé, se référant à des médecins militaires, que M.Navalny avait été empoisonné avec une substance de type Novitchok.
Le Kremlin a pour sa part déclaré que Berlin n'avait pas informé Moscou de ses conclusions, et attend toujours de recevoir les résultats de ces analyses.
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé le 6 octobre avoir découvert dans l’organisme d'Alexeï Navalny une substance chimique qui ressemble d’après ses caractéristiques à l’agent toxique Novitchok mais qui ne fait pas partie de la liste des substances chimiques interdites.