Le Président turc a autorisé l'accès au quartier de Varosha de la ville chypriote de Famagouste, fermé à toute visite depuis 1974 suite à l'occupation du Nord de l’île par les forces turques et en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu.
«À partir de jeudi les habitants de Chypre du Nord pourront profiter du quai de Maras (nom turc de Varosha, ndlr.). Maras doit être complètement ouvert, mais il faut respecter le droit de la propriété. Le territoire de Maras appartient inconditionnellement à la Chypre du Nord», a déclaré le Président à Ankara pendant une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre de la République turque autoproclamée de Chypre du Nord, Ersin Tatar.
Chypre envisage un recours à l'Onu
Les autorités chypriotes sont vivement préoccupées par ces projets, selon le quotidien Phileleftheros.
«D'après les sources diplomatiques, la réaction de la République de Chypre sera formelle. Il va de soi qu'il y aura un recours à l'Onu», signale le journal.
La partie turque affirme que le statut de ville fermée n'est pas modifié, que la résolution de l'Onu n’est pas violée et qu'il s'agit uniquement de l'accès à une partie de la plage.
Obstacles à un règlement
Les déclarations sur l'ouverture partielle de Varosha ont suscité la vive préoccupation du ministère russe des Affaires étrangères.
«Nous jugeons inadmissibles les décisions sur l'ouverture du territoire de Varosha. Les actions unilatérales en violation de résolutions précédemment adoptées par le Conseil de sécurité de l'Onu créent des complications supplémentaires pour la reprise des négociations sur le problème chypriote», indique une déclaration de la diplomatie russe.
En vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu adoptée en 1984, le quartier de Varosha ne peut être en effet habité que par sa population de souche.