Alors qu’il rendait visite à une association de soutien aux «aidants», Emmanuel Macron a été interpellé par le personnel de l'hôpital Fondation Rothschild. Rassemblés dans la rue, plusieurs soignants ont apostrophé le Président à propos du manque de moyens leur étant alloués. «Plus de fric pour l'hôpital public», indiquait d’ailleurs une de leur banderole.
Face à leurs revendications, le chef de l’État a tenté de défendre son bilan après le Ségur de la santé, rappelant que celui-ci avait débloqué «plus de huit milliards d’investissements par an». Le Président a réaffirmé son soutien au milieu hospitalier, soulignant qu’il ne voulait pas «laisser tomber l’hôpital».
Pas un manque de moyens mais d’organisation
Les esprits se sont un peu échauffés lorsque le chef de l’État est revenu sur la question des unités Covid dans les hôpitaux, assurant que celles-ci ne manquaient pas de moyens mais d’organisation.
«Ce n’est pas qu’une question de moyens mais d’organisation, ce que vous avez à vivre avec les unités Covid. Le Covid qui arrive n’est pas une question de moyens, on ne va pas créer des postes et des lits parce que le Covid arrive», a-t-il déclaré face aux soignants.
Le chef de l’État a également admis que la pandémie avait un «impact sur le reste de l’activité», en référence aux déprogrammations d’opérations qui se multiplient dans certains établissements.
La recrudescence de cas de coronavirus récemment enregistrée a entraîné la mise en place de nouvelles mesures de restrictions, notamment à Paris avec la fermeture des bars. La pression sur les hôpitaux se fait également sentir dans la région parisienne. Le directeur de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a d’ailleurs demandé à ses personnels de reporter leurs congés de la Toussaint.