Le Président azéri propose à Macron de «donner la ville de Marseille» à l’Arménie

Le Président azéri a pointé du doigt l’ingérence de la France dans le conflit du Haut-Karabakh, invitant ironiquement Macron à céder la ville de Marseille à l’Arménie ou à donner l’indépendance aux Corses et aux Basques. Il a également réfuté les accusations sur la présence de djihadistes syriens sur le champ de bataille.
Sputnik

Dans un entretien avec la chaîne Al-Arabiya, le Président azéri a appelé Emmanuel Macron à céder la ville de Marseille, pour en faire la nouvelle République du Haut-Karabakh.

Ilham Aliev a pointé du doigt l’implication du Président français dans le conflit en cours, se demandant «de quel droit» des pays tiers pouvaient demander l’indépendance du Haut-Karabakh. Le chef d’État azéri a également fait référence aux indépendantistes corses et basques.

«Si la France veut décider du destin du Haut-Karabakh, qu’ils donnent la ville de Marseille, qui est peuplée à moitié d’Arméniens, et qu’ils en fassent la République du Haut-Karabakh! Qu’ils leur donnent l’indépendance! Qu’ils donnent l’indépendance à la Corse et aux Basques! Pourquoi insistent-ils sur l’indépendance du Haut-Karabakh? Quel droit ont-ils de demander cette indépendance?», a-t-il déclaré à Al-Arabiya.

Pas de combattants étrangers

Ilham Aliev a également réagi aux propos d’Emmanuel Macron, qui avait dénoncé la participation au conflit de djihadistes syriens, lors d’un récent sommet de l’Union européenne. Le Président azéri a affirmé qu’il n’y avait aucun soldat étranger sur le sol azerbaïdjanais, et a sommé Emmanuel Macron d’avancer des preuves de ses dires.

«J’ai reçu deux appels du Président français ces 10 derniers jours, je lui ai dit de nous donner des preuves. Il n’y a pas la moindre preuve sur de prétendus combattants syriens sur notre territoire. S’ils ont ces preuves, pourquoi ne les fournissent-ils pas? C’est inapproprié d’accuser un pays sans fournir de preuves», s’est indigné Ilham Aliev sur Al-Arabiya.

Le Président azéri a par ailleurs précisé que ses forces armées comptaient plus de 100.000 hommes, et que les opérations sur le champ de bataille étaient partagées sur Internet afin que «tout le monde [puisse, ndlr] voir».

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