«La cause palestinienne est une cause juste, mais ses défenseurs sont des perdants», assure un prince saoudien

L’ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat a refusé de signer un accord de paix avec Israël lors du sommet de Camp David en 2000 à cause des menaces proférées contre lui «par l’ex-Président syrien, Hafez el-Assad», a déclaré à Al-Arabiya le prince saoudien Bandar ben Sultan.
Sputnik

Lors d’un entretien accordé à la chaîne Al-Arabiya, le prince Bandar ben Sultan ben Abdelaziz Al Saoud, ex-secrétaire général du Conseil de sécurité nationale d'Arabie saoudite et ancien ambassadeur aux États-Unis, a affirmé que l’ancien dirigeant palestinien, Yasser Arafat, n’était pas contre la signature d’un accord de paix avec Israël lors du sommet pour la Paix au Proche-Orient de Camp David. Selon lui, il en a été empêché par le Président syrien de l’époque. Il s’est également exprimé sur la polémique ayant suivi la conclusion d’accords de normalisation des relations avec Israël.

«Yasser Arafat était favorable à la conclusion d’un accord de paix avec Israël lors des discussions de Camp David en 2000, mais il ne l’avait pas fait car il avait été menacé par l’ex-Président syrien, Hafez el-Assad», a fait savoir le prince Bandar.

Le sommet de Camp David, qui s‘était tenu du 11 au 25 juillet 2000, avait réuni sous les auspices du Président américain Bill Clinton le Premier ministre israélien de l’époque, Ehud Barak, et le Président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Le sommet s’était terminé sans accord.

Quid des accords de normalisation avec Israël?

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Le prince Bandar s‘est également exprimé sur les accords de normalisation des relations avec Israël conclus par les Émirats arabes unis et Bahreïn.

Ainsi, il a estimé que la réaction des responsables palestiniens qui les ont qualifiés de «trahison» était «de bas étage, et leurs déclarations sont une transgression et un discours tout à fait répréhensible».

«La cause palestinienne est une cause juste, mais ses défenseurs sont des perdants», a-t-il ajouté, soulignant a contrario que «la cause israélienne est injuste, mais ses défenseurs se sont avérés très efficaces». «Cela résume les événements des 70 à 75 dernières années du conflit israélo-palestinien», a-t-il lancé, estimant que «s’il y avait quelque chose que les dirigeants palestiniens successifs ont historiquement partagé, c’est le fait d’avoir toujours parié sur des perdants, et cela a un prix».

En conclusion, tout en rappelant que l’Arabie saoudite avait toujours été du côté des Palestiniens, le prince a affirmé que «le bas niveau du discours palestinien n’est pas ce qui est attendu de la part de responsables politiques qui cherchent à obtenir un soutien mondial pour leur cause».

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