Les manifestations, rassemblant plusieurs milliers de personnes selon les sites d'information Akipresse et 24.kg, ont éclaté après que les deux partis traditionnels du pays, dont l'un est allié au Président Sooronbaï Jeenbekov, ont été donnés massivement en tête du scrutin de dimanche.
Alors que la police était parvenue à disperser la foule lundi soir, des manifestants sont revenus plusieurs heures plus tard dans le centre de la capitale Bichkek et ont fait irruption dans le bâtiment qui abrite à la fois le chef de l'État et le Parlement. Ce bâtiment, surnommé localement la Maison blanche, était en feu mardi matin.
Les manifestants ont par la suite pénétré au siège du Conseil national de sécurité et libéré l'ancien président Almazbek Atambaïev, emprisonné cette année pour des accusations de corruption.
Des groupes de l'opposition ont nommé leur propre chef intérimaire à la tête du Conseil national de sécurité et un commandant en charge de la capitale, sans que l'on ne puisse pour l'heure déterminer leurs prérogatives réelles.
Ce pays d'Asie centrale de 6,5 millions d'habitants est réputé pour son instabilité politique. Au cours des 15 dernières années, deux Présidents y ont ainsi été renversés par des révoltes violentes.