L’escalade sans précédent qui a lieu dans le Haut-Karabakh a été fermement condamnée par les ministres des Affaires étrangères russe, français et états-unien dans un communiqué conjoint publié ce lundi 5 octobre.
«Les pays coprésidents sont fermement déterminés à appliquer pleinement le mandat qui leur a été conféré par l'OSCE et la communauté internationale, avec le soutien des pays membres du groupe de Minsk», indique la déclaration commune publiée sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.
Il est également souligné que, conformément à ce mandat, ils continueront de renforcer constamment leur collaboration avec les parties, les invitant à s'engager sans tarder à reprendre le processus de règlement selon les principes de base existants et les instruments internationaux pertinents que les deux parties connaissent bien.
Les chefs de la diplomatie appellent les parties en conflit dans la région à établir immédiatement un cessez-le-feu.
«Se référant à la déclaration des dirigeants des trois pays coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE du 1er octobre, les ministres exhortent à nouveau les parties en conflit à instaurer immédiatement et sans condition un cessez-le-feu», précise le document.
Les attaques contre des cibles civiles au Haut-Karabakh et ailleurs sont une menace inacceptable à la stabilité dans la région, indique le document.
Auparavant, le chef de la diplomatie russe avait expliqué que la Russie soutenait les contacts avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et examinait le sujet de la situation au Haut-Karabakh avec d'autres États, en particulier avec la Turquie et l'Iran.
La tension monte dans la région
Depuis le 27 septembre, le Haut-Karabakh est le théâtre de nouveaux affrontements entre les armées arménienne et azerbaïdjanaise. Les pays se sont mutuellement accusés d’avoir lancé des attaques. La loi martiale a été décrétée en Arménie et dans plusieurs régions d’Azerbaïdjan. Plusieurs villes ont été visées par des attaques à la roquette. Les parties en conflit font état de centaines de victimes.
De nombreux pays, dont la France et la Russie, ont appelé à un cessez-le-feu. La Turquie a assuré apporter son soutien à l’Azerbaïdjan, créant de nouvelles tensions dans la région.