Le ministère algérien de la Défense nationale a démenti ce lundi 5 octobre les informations faisant état d’une incursion d’éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) dans le territoire de la très sensible région frontalière avec le Mali, In Khalil, indique un communiqué dont Sputnik s’est procuré une copie.
Dans le même sens, le communiqué explique que ces accusations ont été suscitées par «une mission technique conduite par des experts relevant du service géographique et de télédétection de l’ANP accompagnés par un détachement de sécurisation et de protection».
Cette mission, achevée le 21 septembre sans enregistrer le moindre incident, avait pour objectif «d’effectuer des travaux de vérification des bornes du tracé frontalier algéro-malien et à proximité de la localité frontalière malienne d'In Khalil», ajoute le ministère.
Une région de tensions armées
En février 2013, dans le cadre de l’opération française Serval, des avions ont bombardé un convoi armé qui s’apprêtait à prendre la petite ville d’In Khalil, à la frontière avec l’Algérie, devenue depuis les années 2000 une plaque tournante de toutes sortes de trafic, dont armes et drogue. La raison officielle avancée était la présence d’éléments djihadistes dans le convoi.
Échappant au contrôle de l’État central malien, In Khalil a peu à peu suscité une rivalité entre plusieurs réseaux distincts sur le plan communautaire, qui se sont affiliés à des groupes armés lors de la rébellion de 2012 et se sont affrontés.
En 2014 et 2015, des négociations de paix ont eu lieu à Alger entre l’État malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad, aboutissant à la signature d’un accord de paix en mai et juin 2015.