Nouvelle-Calédonie: Macron dit son «profond sentiment de reconnaissance» après le non à l'indépendance - vidéo

Les résultats définitifs qui viennent de tomber montrent que l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie a été rejetée à 53,26% des voix. Commentant les résultats du référendum, le Président Macron a exprimé son «profond sentiment de reconnaissance».
Sputnik

Emmanuel Macron a dit accueillir la victoire du non à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie lors du référendum d'autodétermination dimanche «avec un profond sentiment de reconnaissance» et d'«humilité» lors d'une allocution solennelle à l'Élysée.

«Les électeurs se sont exprimés, ils ont majoritairement confirmé leur souhait de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France. En tant que chef de l'État, j'accueille cette marque de confiance dans la République avec un profond sentiment de reconnaissance. J'accueille également ses résultats avec humilité», a déclaré le Président de la République.

«J'entends la voix de celles et ceux qu'anime la volonté de l'indépendance et je veux leur dire: c'est avec vous, ce n'est qu'ensemble que nous construirons la Nouvelle-Calédonie de demain», a-t-il ajouté, saluant «une participation exceptionnelle» et un «deuxième grand rendez-vous démocratique réussi malgré les conditions plus difficiles» à cause de la pandémie de Covid-19.

Le non à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie l'a emporté avec 53,26% des voix dimanche 4 octobre lors du deuxième référendum d'autodétermination dans cet archipel stratégique français du Pacifique-sud.

Le «Non» à l'indépendance en tête en Nouvelle-Calédonie
Le oui à l'indépendance est en progression par rapport au référendum du 4 novembre 2018, où le non l'avait emporté à 56,7%, contre 43,3%.

Selon l'Accord de Nouméa, signé en 1998, un troisième référendum est possible d'ici à 2022.

«C'est à vos élus du Congrès de le décider. L'État, fidèle à sa parole, se tient prêt à l'organiser, si c'était leur choix», a souligné Emmanuel Macron.

«L'avenir c'est aussi la préparation [...] de la sortie de l'accord de Nouméa, qui interviendra d'ici 2022. À terme, les dispositions transitoires inscrites dans la Constitution devront soit céder la place à des dispositions pérennes, si le choix du maintien dans la République est confirmé, soit être retirées si la Nouvelle-Calédonie choisit l'indépendance. Il nous revient tous ensemble de préparer cet avenir», a-t-il ajouté.

«Nous savons aujourd'hui que nous sommes à la croisée des chemins. Nous avons devant nous deux années pour dialoguer et imaginer l'avenir et pas seulement l'avenir institutionnel. Embrasser l'ensemble de ce qui permet de bâtir un nouveau projet sera au cœur des initiatives que prendra le gouvernement dans les prochains jours», a conclu le chef de l'État.

Le Premier ministre, Jean Castex, avait indiqué cette semaine qu'il allait réunir «les acteurs politiques calédoniens au lendemain» du référendum.

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