Les États-Unis seraient sollicités par des entreprises japonaises pour fournir des composants à Huawei

Sur fond de sanctions américaines contre Huawei, plusieurs entreprises technologiques japonaises risquent de connaître une baisse de leurs bénéfices. Pour l’éviter, Sony et Kioxia demande l'autorisation des États-Unis pour reprendre la fourniture de composants au géant chinois, rapporte le quotidien Nikkei.
Sputnik

Les entreprises technologiques japonaises Sony et Kioxia ont soumis une demande au département américain du Commerce pour obtenir l'autorisation de satisfaire en composants la société chinoise Huawei qui fait l'objet de sanctions américaines, rapporte ce dimanche 4 octobre le quotidien Nikkei.

Sans l'approbation du département du Commerce, les bénéfices de Sony et Kioxia pourraient être impactés.

Pertes de Sony et de Kioxia

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Sony est le premier fournisseur mondial de capteurs d'images pour téléphones mobiles. Huawei achèterait près d’un cinquième des capteurs d'images de la société japonaise pour un montant d'environ 1.000 milliards de yens (huit milliards d’euros), ce qui en fait le deuxième acheteur après Apple.

Kioxia, entreprise dérivée de Toshiba, pourraient également ressentir les répercussions des sanctions contre Huawei. Les puces de mémoire de smartphones constituent environ 40% des ventes de l'entreprise, Huawei représentant plusieurs pour cent du total.

Les entreprises japonaises, taïwanaises et sud-coréennes fournissent ensemble pour 2.800 milliards de yens (22,6 milliards d’euros) de composants à Huawei chaque année, estime Akira Minamikawa, directeur de la société de recherche britannique Omdia. Cette activité serait laissée dans les limbes si la production de Huawei était interrompue.

La guerre commerciale

Après avoir interdit l'usage de produits Huawei aux sociétés américaines, l'administration Trump a également placé le 17 mai 2019 le géant chinois sur une liste noire commerciale et lancé une campagne mondiale pour l’évincer du marché de la 5G.

Les États-Unis ont appelé de nombreux pays, notamment européens, à ne pas utiliser les infrastructures Huawei pour le déploiement du nouveau réseau 5G. Washington a également décidé de limiter la capacité de fabrication de puces du géant chinois.

Huawei, qui est le premier équipementier télécoms au monde, a été mis en cause par d’administration Trump qui évoque un risque d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois. Les États-Unis accusent également Huawei d'avoir volé des secrets commerciaux, mais Pékin et la société démentent résolument ces allégations.

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