Inciter les gens à ramasser des déchets, consommer moins, dire stop aux industriels du plastique, tout en restant «punk, jeune, fun et simple»: c’est la façon de faire d’Eddie Platt, ramasseur de déchets et fondateur de l’association 1 déchet par jour (1 piece of rubbish).
Platt est devenu un adepte des aventures pour sensibiliser la population. En 2017, il a parcouru 8.000 km en auto-stop à travers la France pour ramasser des déchets. L’association 1 déchet par jour, créée il y a maintenant 5 cinq ans, incite les gens à se prendre en photo sur les réseaux sociaux en train de ramasser un déchet. Une version du selfie qui aurait finalement du sens et qui comptabilise presque 30.000 photos arborant le fameux hashtags #1dechetparjour ou #1pieceofrubbish.
Ramasser un déchet par jour, l’écologie au quotidien
Originaire de Leeds, mais Français dans l’âme, Platt ne craint pas de donner des leçons en matière de pollution. Lui-même ancien fumeur, il confesse avoir «jeté 10. 000 mégots par terre, facile.». Il est désormais là pour donner des faits, face aux industriels et au marketing qui nous pousse à la consommation.
«On consomme trop. Et à chaque fois que tu achètes une bouteille d’eau, tu donnes 1 euro ou 2 euros à des milliardaires. Si tu aimes les milliardaires, continue, mais l’eau du robinet, c’est parfait. C’est juste du marketing pour dire que l’eau du robinet c’est trop de calcium, de calcaire ou autre. Mais à chaque fois que tu ouvres une bouteille en plastique et que ça fait crack, des particules de nanodéchets de plastique se retrouvent dans la bouteille d’eau.»
C’est dans cette démarche de réduction de la consommation, pour faire prendre conscience que chaque citoyen peut faire un geste pour la planète, qu’Eddie, , l’escargot anglais, est reparti à l’aventure, cette fois-ci accompagné du «sanglier marseillais», son ami «encore plus fou».
Le duo a commencé le 1er octobre à longer, durant sept semaines, la ligne TGV reliant Marseille et à Paris.
«C’est un paysage qui me plaît tellement, mais je le vois trop vite en TGV, à 330 km/h. Je vois plein d’endroits que je souhaite visiter et là, on va le faire à pied, en ramassant des déchets sur le chemin et faire des interventions dans les écoles. On va profiter de la beauté de la France, rencontrer le maximum de gens possible, sensibiliser, éduquer, rigoler, papoter, buver (sic), manger…»
Le confinement dû au Covid a permis donné une bouffée d’air à la planète, mais a également causé une surproduction de plastique de la part des industriels. Des industriels qui ne sont pas les seuls à devoir prendre leur part de responsabilités, selon Platt, qui veut souligner l’importance du rôle de chacun avec ses «4 C» :
«On est tous consommateurs, on est tous coupables, on est tous concernés et surtout, on est tous capables d’agir pour la planète.»