Un appareil détectant le coronavirus dans l'air mis au point en Russie

Un appareil capable de détecter presque une centaine d’agents pathogènes dans l’air et de les analyser a été mis au point par le Centre Gamaleïa. Il doit être installé dès la fin du mois dans le métro et les aéroports.
Sputnik

Le Centre Gamaleïa de recherche en épidémiologie et microbiologie a mis au point une nouvelle installation destinée à repérer des agents pathogènes dans l'air, y compris le coronavirus SARS-CoV-2, a déclaré Artiom Tkatchouk, chef du laboratoire de biomédecine translationnelle.

«C’est un appareil qui permet de déterminer dans l'air jusqu'à 86 agents de nature complètement différente: virus, bactéries et toxines», a-t-il indiqué.

L'appareil, qui était en voie d’élaboration depuis 2015, peut fonctionner en régime automatique, sans intervention humaine, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Selon Artiom Tkatchouk, le système de détection d'agents biologiques pathogènes est constitué de plusieurs modules indépendants capables d’effectuer une analyse spécifique précise. Ses résultats sont comparables à des études en laboratoire biologique mais directement sur les lieux et sans intervention humaine.

Le système comprend un dispositif de déclenchement et surveille, en temps réel, le seuil à partir duquel la concentration d'une substance dans l'air devient dangereuse. Le signal est émis en l’espace de quelques secondes après quoi une analyse approfondie de l'échantillon s’enclenche pour déterminer le type de l’agent pathogène.

«Étant donné le besoin urgent de moyens de diagnostic et de détection rapide de maladies infectieuses aussi dangereuses que le Covid-19, les essais de l’appareil sont sur le point d’être achevés et sa fabrication en série en préparation», a poursuivi Artiom Tkatchouk.

Possibilité d’exportation

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L'appareil sera installé dans le métro et les aéroports dès octobre: une centaine d’endroits ont été approuvés. Il couvre une superficie d'au moins 100 m2 et peut être connecté directement aux systèmes de ventilation, ce qui lui permet d'analyser la composition de l'air dans les grands bâtiments ou locaux, par exemple sur les lieux de contrôle des passagers à l'aéroport.

Il existe plusieurs appareils de ce type: grand, stationnaire (qui remplace de 50 à 60 m2 de laboratoire et cinq experts) et compact, qui se glisse facilement dans une valise.

Toujours selon Artiom Tkatchouk, les capacités de production permettent de fournir cette technologie à tous les éventuels clients. Il a fait remarquer que des collègues étrangers avaient manifesté de l’intérêt pour l’installation. Le problème des livraisons est à l’étude mais les restrictions dues à la pandémie de coronavirus pourraient générer des difficultés.

«Une équipe de techniciens ne pourra pas, par exemple, venir rapidement pour installer l’appareil», a-t-il précisé.
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