Macron explique l'absence de Loukachenko de la liste de sanctions de l'UE

Le Président biélorusse Alexandre Loukachenko n'a pas été sanctionné par l'Union européenne car l’inverse traduirait un refus de dialoguer, ce qui est pourtant un processus important, avance Emmanuel Macron.
Sputnik

Lors de sa conférence de presse donnée à l'issue de la première journée du sommet de l'Union européenne, Emmanuel Macron a expliqué les raisons pour lesquelles le Président de Biélorussie n'a pas sanctionné.

«C'est un choix assumé», souligne le Président français.

«À partir du moment où aujourd'hui nous demandons à celui qui est en place d'accepter une proposition de médiation OSCE, d'enclencher des mesures de confiance – libération des prisonniers politiques et en particulier des opposants qui étaient candidats à l'élection présidentielle – le sanctionner c'est en quelque sorte justifier un refus de continuer à discuter», expose-t-il.

M.Macron a cependant précisé que «si ça continue à se durcir, nous ne nous interdisons pas évidemment de mettre Monsieur Loukachenko sous sanctions».

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche le 27 septembre, le Président de la république française dénonce une «crise de pouvoir» en Biélorussie et affirme que Loukachenko doit quitter son poste. Il se dit également «impressionné par le courage des manifestants» dans le pays.

Des promesses faites à Tikhanovskaïa

Macron promet son aide à l’opposition biélorusse
Deux jours plus tard, lors de sa rencontre à Vilnius avec la chef de file de l'opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa, Emmanuel Macron a promis d'aider à la médiation dans la crise politique en Biélorussie.

«Nous ferons de notre mieux en tant qu'Européens pour aider à la médiation», a-t-il assuré, en anglais, devant les journalistes, ajoutant qu'il comptait «revenir à la médiation de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) afin de progresser».

Svetlana Tikhanovskaïa a affirmé pour sa part que le Président français avait promis de fournir son assistance quant à la libération de prisonniers politiques en Biélorussie.

Enfin, Alexandre Loukachenko a recommandé à son homologue français de «regarder moins autour» et de «s’occuper des affaires intérieures de la France».

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