Un Gilet jaune en procès à Toulon pour «injures publiques» envers le couple Macron

Le Gilet jaune Stéphane Espic est convoqué devant le tribunal de Toulon ce mercredi après avoir manifesté devant le fort de Brégançon et diffusé sur les réseaux sociaux des graffitis de Brigitte Macron, laquelle a porté plainte contre lui. Il sera défendu par l’avocat militant Juan Branco.
Sputnik

Ce mercredi 30 septembre se tient au tribunal correctionnel de Toulon le procès opposant l’une des figures des Gilets jaunes et le couple présidentiel, relate Var-Matin. Le 11 août, Stéphane Espic avait diffusé des vidéos à proximité du fort de Brégançon, où se trouvaient Emmanuel et Brigitte Macron. Les graffitis relatifs à la Première dame n’ont pas plu à cette dernière, qui a décidé de porter plainte.

«Sur ces images, on le voit par exemple barboter sur un homard gonflable entre la plage et le fort», décrit le quotidien local. Un comportement qui a attiré les gendarmes à proximité, lesquels ont alors aperçu les inscriptions à l’encontre de Brigitte Macron sur sa bouée gonflable. Les charges retenues contre lui sont «injure publique envers le Président de la République» et «injure publique et diffamation envers particulier(s)».

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Stéphane Espic est un habitué des manifestations dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, défini comme «un militant de la première heure». D’après son interview sur QG TV, il a passé plus de 170 heures en garde à vue depuis le début des protestations, accusé notamment d’outrage et d’avoir dégradé des permanences LREM.

Défendu par Juan Branco

L’avocat et activiste Juan Branco, déjà connu pour avoir défendu Piotr Pavlenski, a pris l’affaire à bras le corps et a confirmé qu’il aurait «le privilège et l’honneur» de représenter Stéphane Espic. Dans une vidéo diffusée en direct, M.Branco raconte que c’est le directeur de la sécurité de la présidence qui a dans un premier temps porté plainte au nom du couple Macron.

«Chose inédite», commente-t-il, «l'avocat qui s'occupe de Brigitte Macron a senti que la chose était relativement fragile et a incité la Première dame à porter plainte à nouveau». «L'audience, sur fond de liberté d'expression, mais aussi sur la relation entre Brigitte et Emmanuel Macron, s'annonce explosive», a-t-il écrit sur Twitter.

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