La machine économique continue de se dégrader en Algérie à cause de l’impact de la crise sanitaire du Covid-19. En effet, dans son rapport de conjoncture publié lundi 28 septembre par l’Algérie Presse Service (APS), l’Office national des statistiques (ONS) fait état d’un important recul de la production industrielle au 2e trimestre de l’année en cours comparativement à 2019. Le secteur des hydrocarbures, poumon de l’économie du pays, est également fortement impacté.
Les secteurs touchés
À cause du confinement décidé dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire pour faire face à l’épidémie, plusieurs industries ont dû arrêter complètement leurs activités.
Ainsi, les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) ont baissé de -54,9%. Les matériaux de construction de -24,7%, les industries chimiques de -14,3%.
La production industrielle des textiles a reculé de -26,6%, alors que les industries des bois et papier ont chuté de -37%. La production des industries des cuirs et chaussures a, quant à elle, enregistré une baisse de -54,7%.
Quid du secteur des hydrocarbures?
En effet, l’ONS indique que la branche pétrole brut et gaz naturel a chuté de -10%. La production du gaz naturel liquéfié (GNL) a reculé de -6,4% et enfin le raffinage du pétrole de -4,3%.
Le secteur des mines et carrières, notamment le minerai du fer, a affiché une baisse de production de -3,6%.
Selon les dernières projections du Fond monétaire international (FMI), l’Algérie a besoin d’un prix du baril de pétrole à 157,2 dollars afin d’équilibrer son budget pour l’année 2020.
Depuis la chute du prix du pétrole en 2014, ces réserves de change sont passées de 179 milliards de dollars fin 2014 à 60 milliards, selon les notes de conjonctures de la Banque d’Algérie.