Didier Raoult voit «trop de panique, trop d’affolement» autour du coronavirus en France

Le professeur Didier Raoult s’est exprimé sur RTL quant à l’état actuel de l’épidémie de coronavirus. Pour lui, la «peur est pire que le mal» et il y a «trop d’affolement» et «de nervosité» aujourd’hui.
Sputnik

Interviewé dans la matinale de RTL à l’occasion de la sortie prochaine de son livre «La science est un sport de combat», le médecin s’est penché sur la crise du Covid-19 dans l’Hexagone.  

«Je pensais et je pense toujours, je n'ai pas changé, que la peur est pire que le mal. Et c'est ce qu'il se passe. Il y a trop d'affolement, trop de nervosité, trop de panique», a lancé le directeur de l’IHU.

Et d’ajouter qu’«on regardera à la fin», puisque «le poids de la mortalité à côté du poids social va être négligeable»:

«Le poids social va être considérable car la peur n'a pas su être gérée», a-t-il estimé.

«Messages alarmistes»

La confiance des Français envers les autorités pour la lutte contre la pandémie est au plus bas, selon un sondage
Le 24 septembre, il avait accusé dans une lettre les médecins de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) de lancer des «messages alarmistes», a relaté Le Monde qui a consulté le courrier en question.

En réponse au Pr Raoult, 19 chefs de service de l’AP-HM ont publié ce 28 septembre une tribune dans La Provence, où ils alertent sur l'occupation des lits par des malades infectés au coronavirus. Le spécialiste marseillais y a réagi dans la matinale:

«Vous verrez. Je ne veux pas rentrer dans les fantasmes».

Il a été par ailleurs interrogé quant à ses déclarations du mois d’avril, lorsqu’il avait avancé que l’épidémie allait disparaître. Selon lui, «les gens qui observent voient les choses plus tôt que les gens qui ne les observent pas directement»:

«J’ai dit ce que j'avais à dire. Je continuerai de dire ce que j'ai à dire avec les chiffres que l'on observe. Mais bien entendu, quand on a dit assez tôt, en avril, que l'on était passé derrière le pic de la courbe, on le voyait parce qu'on avait les données au quotidien».

Nouvelles restrictions

Le 27 septembre, 11.123 personnes ont été testées positives en France alors que le 24 ce chiffre s’élevait à 16.096.

Les hôpitaux lyonnais et marseillais forcés d’évacuer des patients vers l’Île-de-France

Le 23 septembre, le gouvernement a annoncé, sans concertation préalable avec les collectivités, la fermeture dès samedi 26 septembre à Aix-Marseille et en Guadeloupe des bars, restaurants et établissements recevant du public, à l'exception de ceux ayant un protocole sanitaire strict comme les théâtres, musées et cinémas. Il s’agit des deux zones géographiques qui sont en «alerte maximale», selon le nouveau classement des autorités.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés vendredi 25 septembre devant le tribunal de commerce de Marseille pour protester contre cette mesure.

Le Pr Raoult a relativisé la gravité de la situation face aux nouvelles restrictions annoncées dans la métropole d'Aix-Marseille.

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