La Corée du Nord a demandé ce 27 septembre à la marine sud-coréenne de cesser de pénétrer dans ses eaux territoriales, alors que Séoul cherche à retrouver le corps d'un responsable sud-coréen abattu en mer par des soldats nord-coréens.
La presse officielle nord-coréenne a indiqué que Pyongyang va démarrer ses propres opérations de recherche du corps, et a affirmé que les opérations sud-coréennes risquaient de faire croître les tensions.
«Nous ne pouvons jamais ignorer une intrusion dans nos eaux territoriales et nous mettons sérieusement en garde le Sud contre de telles actions», a dit l'agence officielle de presse nord-coréenne KCNA, redoutant dans le cas contraire «un autre incident horrible».
Un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense n'a pas commenté dans l'immédiat les accusations de Pyongyang.
Premier Sud-Coréen tué par l'armée nord-coréenne en 10 ans
Un responsable du secteur de la pêche en Corée du Sud a été abattu mardi par des soldats nord-coréens. C'est la première fois depuis une décennie qu'un civil sud-coréen est tué de cette manière.
Les responsables militaires sud-coréens affirment que l'homme a été soumis à un interrogatoire alors qu'il était dans l'eau et qu'il aurait fait part de son désir de faire défection, avant d'être tué sur «ordre d'une autorité supérieure».
Ils ajoutent que les gardes-frontières nord-coréens ont ensuite aspergé son corps d'essence et l'ont brûlé, qualifiant cet acte d'«abominable».
La Corée du Sud a demandé samedi à Pyongyang une enquête plus poussée sur les circonstances de ce meurtre, et affirmé qu'elle entendait demander une enquête conjointe si nécessaire.