Dans un long message partagé sur Facebook, Jean Luc-Mélenchon s’est interrogé sur la fermeture des bars et restaurants à Aix-en-Provence et Marseille, décrétée par le gouvernement.
Le député des Bouches-du-Rhône a fustigé un traitement «trop brutal pour ne pas être suspect», ayant entraîné une «révolte marseillaise contre les nouvelles consignes sanitaires», en référence aux manifestations de restaurateurs ayant eu lieu dans la cité phocéenne.
Mettant en cause le «bien-fondé» de ces fermetures, Jean Luc-Mélenchon a en outre égrené une série de questions à l’attention du gouvernement.
«Pourquoi tout fermer du jour au lendemain, sans délai d’alerte? Où sont les chiffres qui rendent la décision compréhensible? […] Pourquoi les restaurants mais ni le métro ni le bus? Pourquoi les bars mais ni la fac ni les cantines? Pourquoi Marseille mais pas Lyon ou Paris? Et ainsi de suite», a-t-il écrit sur Facebook.
La France n’est pas une «start-up nation» ou un «petit commando»
Jean-Luc Mélenchon a plus largement critiqué la gestion de l’épidémie par le gouvernement, dénonçant une «façon de gouverner à la hussarde», responsable selon lui de la «dégradation de l’esprit public».
«Il lui faut sortir une bonne fois de l’illusion selon laquelle la France serait une "start-up nation". Un grand peuple de plus de 67 millions de personnes éduquées ne se manie pas comme un petit commando de jeunes gens survoltés par un objectif commun», explique-t-il dans son message.
Perte de légitimité
Le leader de LFI a enfin souligné une perte de crédibilité de l’État, précisant qu’à Marseille «bien peu nombreux sont ceux qui croient à la parole officielle».
La fermeture des bars et restaurants d’Aix-en-Provence et de Marseille doit prendre effet ce dimanche soir, a annoncé Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une nouvelle analyse des indicateurs sera faite dans sept jours, a pour sa part précisé le ministre de la Santé sur Twitter. La fermeture sera prolongée de sept jours si la situation ne s’est pas améliorée.