«Tout laisse penser» que l'auteur présumé de l’attaque au hachoir à Paris a agi «seul»

Alors que les gardes à vue se sont enchaînées depuis l’attaque qui a fait deux blessés près des anciens locaux de Charlie Hebdo, une source proche du dossier suggère que le principal suspect ait agi seul. Quant aux autres interpellations, leur but est de comprendre l’environnement de l’auteur présumé de l’attaque.
Sputnik

Les premiers éléments de l'enquête sur l'attaque au hachoir vendredi à Paris devant les anciens locaux de Charlie Hebdo «laissent penser que le principal suspect a agi seul», a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

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Cet homme qui déclare se nommer Hassan A. et être né en août 2002 à Mandi Bahauddin, Pakistan, est soupçonné d'avoir grièvement blessé deux salariés de l'agence Premières Lignes devant l'immeuble du 11e arrondissement qui abritait la rédaction du journal satirique lors des attentats de janvier 2015.

Huit autres personnes étaient toujours en garde à vue samedi en début de soirée dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet national antiterroriste (Pnat): son petit frère, une connaissance, cinq hommes qui se trouvaient à l'un de ses domiciles présumés à Pantin (Seine-Saint-Denis), et un ancien colocataire à Cergy (Val-d'Oise).

Il s'agit de comprendre «l'environnement» du principal suspect, selon la source proche du dossier, car «tout laisse à penser qu'il a agi seul».

Vidéo d’une «sorte de manifeste»

Par ailleurs, une vidéo de plusieurs minutes «pas encore totalement authentifiée» montre un homme qui pourrait être, de manière «extrêmement probable» Hassan A.. Sur la séquence, cet homme «chante, pleure, parle des caricatures du prophète et annonce son passage à l'acte dans une sorte de manifeste», détaille la source proche du dossier, qui insiste sur «l'absence d'un acte d'allégeance à une organisation».

Attaque au hachoir à Paris: en «colère», le principal suspect «pensait être chez Charlie»
L'homme, qui n'était ni fiché S ni inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), «n'était pas connu des services de police, ni de renseignement» pour des soupçons de radicalisation, toujours selon cette source.

Il a fait l'objet en juin dernier d'un rappel à la loi pour port d'arme de catégorie D, «une arme blanche», mais pas un «tournevis», comme avancé vendredi par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a encore précisé cette même source.

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