Moins de six mois après sa démission du gouvernement, Édouard Philippe a porté sa candidature en tant qu’administrateur du géant des services informatiques Atos où il pourrait gagner jusqu’à 50.000 euros par an, selon les calculs de Capital.
Présente dans 73 pays, la société débourse 800.000 euros par an pour rémunérer les membres de son conseil d’administration. Chaque membre touche 20.000 euros annuels. La présence aux réunions fait l’objet d’une rémunération supplémentaire, soit 2.500 euros par séance.
Comme le précise Capital, il s’agit d’une dizaine de réunions par an, soit entre 40.000 à 50.000 euros par an selon ses estimations. Une somme à laquelle s’ajoutent ses indemnités mensuelles, notamment 8.400 euros en tant que maire et président de la métropole du Havre.
Conflit d’intérêts?
Bien que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ait donné son feu vert à Édouard Philippe, elle a émis quelques réserves pour éviter tout conflit d’intérêts.
Il s’agit plus précisément de la nécessité de «se déporter de toute discussion et décision concernant la société Atos» dans la mairie du Havre, explique Checknews, et de «s’abstenir de toute démarche en faveur de cette société auprès des services placés sous l’autorité directe du Premier ministre et des membres actuels du gouvernement et de leurs cabinets qui exerçaient déjà des fonctions de même nature lorsqu’il était premier ministre».
Si sa candidature est acceptée, son mandat de trois ans débutera en novembre, conclut Capital.