Plus de cinq ans après l’attentat terroriste contre la rédaction de Charlie Hebdo et alors que le procès sur ces événements tragiques est en cours, le 11e arrondissement de Paris -qui accueillait à l’époque les locaux de l’hebdomadaire satirique- a de nouveau été le théâtre d’une agression, cette fois-ci à l’arme blanche. Deux personnes, collaboratrices du magazine de France 2 Cash Investigation ont été blessées, mais, comme a rassuré le Premier ministre Castex, leur vie n’est pas en danger. Entre temps, le parquet national antiterroriste a été saisi pour «tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste criminelle».
Deux suspects interpellés
Si l’attaque serait l’affaire d’une personne, comme l’indiquait la préfecture à la presse, deux hommes ont été interpellés dans les heures qui ont suivi. Le premier d’entre eux a été arrêté dans le secteur de la place de la Bastille et le second dans le secteur du métro Richard-Lenoir.
Plus tard dans la soirée de vendredi, une source judiciaire a annoncé à l'AFP que cinq autres gardes à vue étaient en cours.
L’un des suspects serait un jeune d’origine pakistanaise
Peu après l’attaque, Sputnik a appris auprès de la police qu’un individu «de type pakistanais ou nord-africain» vêtu d’une doudoune noire et portant des chaussures rouges était recherché.
Par la suite, des informations concernant l’origine pakistanaise de l’un des suspects se sont multipliées. Ce qui a été rapporté par Europe 1 qui ajoute que l’homme était connu des services de police. Il a en outre été indiqué qu'il n'avait que 18 ans et que le deuxième suspect, selon les sources de Reuters, était algérien.
Intervenant en soirée sur France 2, Gérald Darmanin a fait savoir que le principal suspect «n'était pas connu spécifiquement pour la radicalisation, [qu']il n'était pas fiché S».
Et d’ajouter qu’il avait été arrêté il y a un mois pour port d'arme, mais qu'à l’époque il était encore mineur.
Le principal suspect serait passé aux aveux
Selon les informations de BFM TV, l’homme qui a été présenté comme «l’auteur principal» des faits les a reconnus.
Son origine pakistanaise est de nouveau mentionnée, toutefois, précise la chaîne, ces informations ne peuvent pas être vérifiées pour le moment, l’homme n’ayant pas sur lui ses papiers d'identité.
Le suspect ne présentait «aucun signe de radicalisation»
Le principal suspect ne présentait «aucun signe de radicalisation» pendant sa prise en charge par l'Aide sociale à l'enfance, a indiqué le conseil départemental du Val-d'Oise.
«Cet individu, qui revendiquait sa minorité, avait été pris en charge à son arrivée en France en août 2018», indique le département dans un communiqué repris par l’AFP.
Le conseil départemental du Val-d'Oise «avait contesté sa minorité, mais une décision de justice avait confirmé sa prise en charge jusqu'au 10 août 2020, date de sa majorité et donc depuis laquelle il n'est plus sous la protection de l'Aide sociale à l'enfance».
Pendant cette prise en charge, «aucun signe de radicalisation n'avait été observé par les services», précise cette source.
Attaque près des anciens locaux de Charlie Hebdo au moment du procès
Comme l’a souligné lors de son intervention Jean Castex, l’attaque du 25 septembre est survenue «dans un lieu symbolique et au moment même où se déroule le procès des auteurs des actes indignes contre Charlie Hebdo».