En 20 ans, la Russie est passée du statut d'importateur de blé à exportateur avec une part de 20% des approvisionnements mondiaux, «ses sols fertiles générant des récoltes plus importantes à des prix attractifs», affirme Bloomberg dans son article du 23 septembre.
«Une croissance vertigineuse»
Plus d'une centaine de pays achètent du blé russe, dont l'Égypte, les Philippines et l'Arabie saoudite. La semaine dernière, l'Algérie a «donné son feu vert» aux céréales en provenance de Russie, indique l’article.
Cependant, la Russie pourrait faire face dans les mois à venir à la concurrence du Canada et de l'Australie où les récoltes sont en hausse, tempère Bloomberg.
Progrès des agriculteurs russes
L’article évoque également le progrès considérable des agriculteurs russes. Ils ont utilisé leurs revenus croissants pour acheter des engrais et des équipements de qualité supérieure afin de stimuler la production. En outre, ils ont augmenté la capacité de stockage des céréales pour mieux contrôler les prix.
«Leurs récoltes sont si bonnes qu’ils ouvrent de nouveaux marchés d’année en année», souligne Georgi Slavov, responsable de la recherche fondamentale dans la société de courtier britannique d'instruments financiers Marex Spectron basée à Londres.
Le blé russe remplacera-t-il le blé français?
Comme l’a récemment indiqué le portail Réussir, l’Algérie, principale destination des exportations françaises de blé tendre, pourrait permettre au blé de la mer Noire, dont le blé russe, d’entrer sur son marché à l’occasion du prochain appel d’offres prévu fin septembre.
Selon Thierry de Boussac, représentant du Synacomex (Syndicat national du commerce extérieur des céréales) au sein du conseil spécialisé des céréales, «le cahier des charges algérien pourrait se montrer moins exigeant en termes de taux de grains punaisés pour les origines russes, et le relever à 0,5% pour cette origine et ce dès le prochain tender».