Mercredi 23 septembre, la maire d’Aix-en-Provence Maryse Joissains a appris que sa commune était classée en «alerte maximale», engendrant la fermeture des bars et restaurants, mais aussi de tous les «établissements recevant du public» à partir de samedi. Elle a exprimé sa «colère monstre» contre une décision des autorités sanitaires qu’elle juge trop sévère par rapport à la situation.
«Nous avons cinq malades en réanimation et dix personnes hospitalisées dans toute la ville», affirme-t-elle auprès de La Provence.
Elle reproche ainsi au gouvernement «d’instaurer un climat anxiogène» en instaurant des mesures qui risquent surtout d’aggraver la crise économique: «Je n’ai pas envie qu’on ruine ma ville, mes commerçants».
«Je n’ai jamais vu ça! Ça va trop loin! […] Les gens ne vont plus vouloir mettre leurs enfants à l’école, les commerçants vont faire faillite! Il faut calmer les gens, ils font tout le contraire... Là, on dérape, moi je dis: ferme-la, Véran! La haute administration est en train de devenir folle», poursuit-elle.
Colère à Marseille
Le reclassement de mercredi en «zone d’alerte maximale» de la métropole d’Aix-Marseille et de la Guadeloupe a davantage été vu comme une «punition» par les élus et les habitants concernés. La maire de Marseille, Michèle Rubirola, a écrit sur Twitter le soir-même que «rien dans la situation sanitaire ne justifiait cette annonce».
Le président de la région PACA, Renaud Muselier, a quant à lui dénoncé une décision «prise de façon unilatérale», estimant qu’il s’agit d’un «quasi-reconfinement». D’autres villes pourraient bientôt être concernées puisqu’elles se situent juste en-dessous de ce seuil maximal, notamment Tours, Strasbourg, Dijon et Clermont-Ferrand.