Un projet immobilier mordant sur un bois classé est validé par le maire écologiste de Tours

Le maire écologiste de Tours, Emmanuel Denis, a rejeté le recours d’un comité de quartier contre la construction d’immeubles de logement ainsi que de maisons en bordure d’un bois classé, relate Le Parisien. Selon ses détracteurs, le projet engendrera la disparition d’une cinquantaine d’arbres et a été approuvé «sans aucune étude d’impact».
Sputnik

Un projet immobilier impliquant la construction de maisons de ville et de trois immeubles d’habitation mordant sur un bois classé a été validé par le maire écologiste de la ville de Tours, Emmanuel Denis. Ce dernier a rejeté le recours déposé par le comité de quartier Douets-Milletière qui s’oppose au projet, rapporte Le Parisien.

Dans ce quartier situé au nord de Tours, la moindre portion de terrain est disputée par les promoteurs immobiliers. C’est dans ce contexte que l’Institut médico-éducatif (IME) Saint-Martin, centre de formation pour jeunes handicapés, a vendu 1,5 hectare au promoteur immobilier Ataraxia afin de financer la rénovation d’un bâtiment.

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Les 150 logements qui devraient ainsi émerger en bordure du parc de la Cousinerie, poumon vert de la zone, ne font toutefois pas l’unanimité.

«Non au béton. Cinquante arbres vont disparaître», défend Alain Bertrand, président du comité du quartier.

Il affirme également que le projet a été validé «sans aucune étude d’impact, rappelant que le quartier est régulièrement inondé lors des violents orages.

Le maire se justifie

En février dernier, Emmanuel Denis faisait pourtant partie des signataires de la pétition contre la validation du permis de construire, indique le quotidien. Quelques mois plus tard, élu à la tête de la ville, il a validé le projet au détriment de l’association.

«Le projet est conforme au plan d'urbanisme. Même si je déplore un manque de concertation, je dois le valider, d'autant qu'un rejet mettrait l'IME en difficulté», justifie l’élu auprès du Parisien, assurant que les arbres arrachés seront replantés.

Il souligne ainsi la nécessité de faire aboutir le projet, sans quoi l’IME ne pourra rénover son bâtiment destiné à former professionnellement des jeunes handicapés.

«C’est du chantage», répond Alain Bertrand sur ce dilemme moral, suggérant que «la métropole et d’autres acteurs publics pourraient financer l’IME, comme cela va se faire pour le CFA voisin, sans saccager la nature». Les habitants n’excluent pas de déposer un recours en justice.

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