L’une des figures locales de la Résistance est à nouveau à l’honneur à Grenay, et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit d’un officier… soviétique. Le projet de jardin partagé «Vasil-Porik», lancé il y a environ deux ans, vient en effet d’être inauguré dans cette commune du Pas-de-Calais.
Un projet qui doit beaucoup aux membres enthousiastes de l’association «Mémoire russe», dirigé par Sergueï Dybov. Une série d’évènements commémoratifs a été organisée par la municipalité à l’occasion du 100e anniversaire de Vassili (ou Vasil, suivant la prononciation ukrainienne) Porik. Désormais, le nom de cet officier soviétique figure en bonne place dans différents endroits de la ville.
Capturé en 1941 sur le front de l’Est alors qu’il n’avait que 21 ans, Vassili Porik est envoyé aux travaux forcés dans les mines en France l’année suivante. Parvenant à s’évader, il devient alors l’un des chefs des partisans russes FTP (francs-tireurs partisans) du bassin minier du Pas-de-Calais. Arrêté par la Gestapo en juillet 1944, il sera fusillé le jour même à Arras.
Pour l’instant, le jardin est encore vide, aucun arbre n’y est planté. Il a toutefois été pensé par les écoliers de l’école Ferdinand Buisson voisine. Mais même si les enfants n’ont pas participé à l’ouverture de «leur» jardin du fait des mesures sanitaires, des personnalités locales et politiques étaient de la partie. Le ruban a été coupé en présence de Christian Champiré, maire de la ville de Grenay, Michel Lalande, préfet de la région Nord–Haut-de-France, Jean-Claude Leroy, président du conseil départemental du Pas-de-Calais, Sylvain Robert, président de la métropole de Lens.