Les États-Unis sont prêts à discuter avec la Russie de tous les thèmes proposés mais ne vont pas retirer leur armes nucléaires du Vieux Continent, a fait savoir l’envoyé spécial du Président américain pour le contrôle des armements, Marshall Billingslea, dans un entretien au journal russe Kommersant.
«Nous prenons très au sérieux la position de la partie russe et considérons qu’il est important de mener un dialogue professionnel sur les questions qui suscitent une préoccupation conjointe ou chez l’une des parties. Ainsi, nous sommes certainement prêts à parler avec la Russie de l’Otan et de nos garanties de la dissuasion nucléaire données aux membres de l’Alliance atlantique. Or, nous ne demandons pas à la Russie de faire de même et de retirer [des armes nucléaires, ndlr]. Nous n’exigeons pas que les autorités russes retirent toutes leurs armes nucléaires de Kaliningrad ou fassent autre chose de ce genre», a-t-il déclaré.
Et de répéter que non, aucune action concrète relative au changement des lieux de stockage ou de déploiement n’était prévue.
New Start
Les 17 et 18 août, Vienne a accueilli des consultations russo-américaines sur la stabilité stratégique et le contrôle des armements. Les délégations des deux pays ont été conduites par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, et le représentant spécial Marshall Billingslea. À l’issue des pourparlers, le vice-ministre russe a déclaré que la partie américaine avait démontré qu'elle n’excluait pas la possibilité de prolonger le traité New Start.
De son côté, Donald Trump avait déjà indiqué en novembre dernier que les États-Unis aimeraient conclure un nouvel accord de contrôle des armements avec la Russie et la Chine, voire éventuellement avec d’autres pays. Pékin rejette cette option.