Faire une sieste durant la journée peut avoir des effets sur le système nerveux et augmenter les risques de développer une démence ou la maladie d’Alzheimer, selon une étude publiée dans la revue Nature Communications.
Des scientifiques de l’université de Rochester ont en effet découvert un lien entre le système glymphatique, censé évacuer les déchets du cerveau, et notre horloge interne, qui régule le cycle veille-sommeil. Dormir le jour en perturberait ainsi le bon fonctionnement.
Après avoir anesthésié des souris, les scientifiques ont en effet découvert que leur système glymphatique ne fonctionnait que pendant leur période de repos typique, à savoir le jour puisque les souris sont des animaux nocturnes, au contraire de l’homme.
«Ces résultats suggèrent que les personnes qui comptent sur de petites siestes pendant la journée, pour rattraper leur sommeil ou travailler la nuit, ont un risque de développer des troubles neurologiques […] Les personnes qui dépendent du sommeil pendant la journée courent un risque beaucoup plus grand de développer la maladie d'Alzheimer et la démence […]», explique Maiken Nedergaard, auteur principal de l’étude, dans un communiqué.
Intérêt militaire
Les problématiques autour des cycles de veille et de sommeil intéressent particulièrement les instances militaires.
L’organisme fait référence aux «exigences des opérations militaires multi-domaines», au cours desquelles les soldats doivent maintenir «leurs performances sur de plus longues périodes sans pouvoir se reposer».