Dans le département du Doubs, la rivière éponyme a vu son débit diminuer, jusqu’à disparaître complètement par endroits, rapporte France3. Le lit du cours d’eau est à nu sur plusieurs kilomètres, particulièrement sur les communes de Villers-le-Lac et de Chaillexon.
Une situation due notamment à la sécheresse qui a frappé la région cet été, en témoigne les faibles taux de pluviométrie enregistrés. Le volume des précipitations tombées cette année à Besançon s’élève ainsi à 560 mm mi-septembre, alors qu’il devrait atteindre les 760 mm, comme l’explique à France 3 Brigitte Delsalle prévisionniste à Météo-France. Un état de fait déjà rencontré en 2019, souligne la spécialiste.
«Déjà en 2019, l'été et l'automne avaient été secs, on avait retrouvé des pluies en novembre. Fin 2019, on était en déficit de précipitations. Au printemps 2020, nous n'avons pas comblé ce déficit», détaille-t-elle à la chaîne de télévision.
Restrictions d’eau
Ce déficit en précipitations, conjugué aux fortes chaleurs, a eu pour effet d’assécher le Doubs, qui a perdu parfois «5 à 10 mm d’eau par jour». Le débit de la rivière ne se résume plus par endroit qu’à un mince filet d’eau.
«On est à 1 mètre 50 - 2 mètres de largeur alors que cela s'étend normalement à presque 100 mètres de chaque côté» explique sur BFMTV Benjamin Munier, président de l'Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) de Villers-le-Lac.
Une situation qui pourrait durer jusqu’à fin septembre, période à laquelle les prévisionnistes espèrent que la pluie viendra humidifier les sols. En attendant, le préfet du Doubs a renforcé les restrictions d’eau à travers tout le département, interdisant notamment le remplissage des piscines d’une capacité supérieure à 2m3.