La France financera-t-elle le mécanisme COVAX de l’OMS sans y avoir recours?

Si un vaccin anti-coronavirus venait à voir le jour, la France ne l’achèterait pas via COVAX. Les autorités françaises privilégieraient un approvisionnement européen, écrit Reuters, se référant à une source ministérielle. Le programme de l’OMS, regroupant 172 pays, entend distribuer 2 milliards de doses de vaccins d’ici fin 2021.
Sputnik

La France ne se tournera pas vers COVAX pour s’approvisionner en vaccins contre le coronavirus, rapporte l’agence de presse Reuters, se référant à une source au sein du ministère des Solidarités et de la santé. 

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Le dispositif de l’OMS en question est censé garantir un accès mondial aux potentiels vaccins contre le Covid-19, prévoyant notamment un achat conjoint de doses.

En cas de mise en vente d’un vaccin, la France ne se fournira pas via ce canal, privilégiant plutôt des négociations dans le cadre de l’Union européenne.

«La position de la France est assez claire: on ne souhaite pas acheter de doses via COVAX. La raison est que nous avons lancé un mécanisme de négociation et d’achat dans le cadre de l’Union européenne, initialement avec quatre États (France, Italie, Pays-Bas, Allemagne) qui négocie des pré-contrats de commande avec les laboratoires», a expliqué la source à Reuters.

La France soutient néanmoins le programme mis en place par l’OMS, bien que la source ministérielle n’ait pas précisé pour quel montant. La Commission européenne a pour sa part annoncé qu’elle financerait le programme COVAX, à hauteur de 400 millions d’euros.

172 pays engagés                                

Le programme COVAX, «conçu pour garantir un accès équitable aux vaccins anti-coronavirus» selon l’OMS, compte sur la participation de 172 pays. 

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Le dispositif couvre actuellement 9 vaccins à l’étude dans la lutte contre le Covid-19. L’objectif du programme est de fournir 2 milliards de doses d’un vaccin sûr aux pays engagés, d’ici fin 2021.

Par son initiative, l’OMS entend notamment lutter contre un «nationalisme du vaccin», comme l’avait déclaré son directeur général début août.

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