Stella Moris, fiancée du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, a affirmé mercredi 16 septembre sur Twitter qu'il passait une radiographie tous les matins et était ainsi constamment soumis à des rayons X.
«Chaque jour, Julian est réveillé à cinq heures du matin, menotté, placé dans une cellule de détention, déshabillé et radiographié. Il est transporté pendant une heure et demie dans chaque sens à bord de ce qui ressemble à un cercueil vertical dans une camionnette claustrophobe. Il est dans une boîte en verre au fond du tribunal d'où il ne peut pas consulter correctement ses avocats», rapporte-t-elle sur Twitter.
Julian Assange est actuellement emprisonné à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh, où ses conditions de détention ont été dénoncées par le rapporteur de l'Onu sur la torture.
Une peine allant jusqu’à 175 ans de prison
Les États-Unis reprochent au fondateur de WikiLeaks d'avoir mis en danger des sources des services américains. Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d'un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, dont deux journalistes de l'agence Reuters.
Les avocats d'Assange dénoncent quant à eux une procédure «politique» basée sur des «mensonges». Or, soulignent-ils, l'accord américano-britannique interdit selon elle «expressément» les extraditions pour les «infractions politiques».
L’arrestation de Julian Assange
Le fondateur de WikiLeaks a été arrêté en avril 2019 après sept années passées entre les murs de la représentation diplomatique équatorienne où il s'était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les États-Unis.
Il revient désormais à la justice britannique de déterminer si la demande américaine d'extradition qui lui est soumise respecte un certain nombre de critères légaux, notamment si elle n'est pas disproportionnée ou incompatible avec les droits de l'Homme.
Son extradition s'apparenterait à une «peine de mort», a déclaré sa compagne Stella Moris au Times le 5 septembre. La jeune femme de 37 ans craint que Julian Assange ne mette fin à ses jours et que les deux enfants qu'elle a eus avec lui pendant qu'il était reclus à l'ambassade d'Équateur à Londres ne grandissent sans leur père.