«Imprévision incroyable», «manque d’organisation», Mélenchon critique le gouvernement sur la deuxième vague

En visite à Marseille, Jean-Luc Mélenchon a fustigé le manque d’anticipation du gouvernement après la première vague de l’épidémie. Le parlementaire s’inquiète en particulier d’une possible saturation des hôpitaux, alors que la situation sanitaire dans les Bouches-du-Rhône reste «préoccupante», selon l’ARS.
Sputnik

En déplacement à Marseille pour une journée de manifestation contre les suppressions d’emplois, Jean-Luc Mélenchon en a profité pour critiquer la stratégie sanitaire du gouvernement.

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Le chef de file de LFI a notamment déclaré qu’aucun enseignement n’avait été tiré de la première vague. Il a pointé du doigt l’incapacité du gouvernement à «planifier et organiser», face à la recrudescence des cas d’infection.

«Après la première vague il n’a été tiré pratiquement aucun leçon des événements […] Ce n’est pas faute d’avoir dit sur tous les tons qu’il fallait planifier et organiser […] Je suis un peu inquiet de découvrir, à mesure qu’on parle d’une montée de cette deuxième vague, qu’il y a des imprévisions incroyables, un manque d’organisation», a affirmé l’élu devant les caméras.

Risque de saturation dans les hôpitaux

Alors qu’en région PACA, le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) a mis en garde contre un «risque rapide de saturation» des hôpitaux, Jean-Luc Mélenchon a également dénoncé un manque d’anticipation du gouvernement sur le sujet.

«Comment a-t-on pu ne pas tenir compte du fait que les gens qu'on avait d'abord détourné des hôpitaux pendant la première vague, et qui avaient d'autres maladies, finiraient par y revenir? Ils ont quand même le droit d'être soigné», a-t-il déclaré.

Les Bouches-du-Rhône, où s’est rendu Jean-Luc Mélenchon, sont affectées par une recrudescence de cas de Covid. Le taux d’incidence de la maladie dans certaines parties du département dépasse les 300 pour 100.000, selon le préfet.

En début de semaine, l’ARS avait déclaré vouloir réduire l’activité chirurgicale dans certains établissements afin de «dégager des capacités de réanimation supplémentaires» et prévenir un risque de saturation dans les hôpitaux.

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