Une collaboratrice de Navalny a quitté la Russie pour l’Allemagne sans témoigner

Parmi les six personnes qui accompagnaient Alexeï Navalny lors du voyage précédant son hospitalisation, l’une a évité de témoigner, annonce le ministère russe de l’Intérieur. Deux jours après les faits, Marina Pevtchikh, résidente à Londres, avait en effet pris un vol pour l’Allemagne. Elle est en cours de localisation.
Sputnik

Le ministère russe de l'Intérieur recherche Marina Pevtchikh, une des personnes ayant accompagné Alexeï Navalny lors de son voyage en Sibérie, rapporte le département des transports de l’antenne régionale du ministère de l'Intérieur.

Au total, six personnes accompagnaient l’opposant russe. Cinq, dont la porte-parole de Navalny, Kira Yarmych, ont été interrogées.

«Marina Pevtchykh, […] qui réside de manière permanente au Royaume-Uni, a évité de témoigner le 20 août», indique le ministère.

Ainsi, selon les éléments de l’enquête, elle est partie le 22 août pour l’Allemagne, ce qui a rendu impossible d’obtenir ses explications. Elle est en cours de localisation.

L’affaire Navalny

L’opposant russe Alexeï Navalny a été hospitalisé à Omsk le 20 août après avoir fait un malaise en avion. À l'issue des examens, les médecins russes ont supposé qu’il souffrait de troubles métaboliques ayant provoqué une forte hypoglycémie. Aucun poison n'a été trouvé dans son sang ni dans son urine, selon eux.

La Russie demande à l’Allemagne de pouvoir participer directement à l’enquête sur Navalny

Il a été transféré à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin, où, le 2 septembre, se référant à des médecins militaires, l’Allemagne a annoncé que l'opposant avait été empoisonné par une substance du groupe des agents toxiques Novitchok.

Moscou a notamment demandé à Berlin de fournir une réponse substantielle à la requête officielle du parquet général de Russie en date du 27 août 2020 avec toutes les données médicales.

Le 9 septembre, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré dans une interview publiée par le département d’État que lorsque les gens «voient une tentative d'empoisonner un dissident, ils sont conscients qu'il y a des chances significatives que cela provienne de hauts responsables russes». Des accusations rejetées par Moscou.

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